Eric Slingby~

Alan ? Qui vient de dire son nom ? Faites pas semblant, j’l’ai entendu et je ne suis pas encore sourd ! …Sérieux, personne n’a rien dit à propos de lui ? Non mais le premier qui le touche, l’approche de trop près, j’le bute c’est clair ? Et celui qui ose lui faire quoi que ce soit, il peut prononcer ses derniers mots. On-ne-touche-pas-à-Alan. C’est aussi simple que ça. Alan c’mon seul meilleur ami Mais oui je suis convainquant. alors c’normal que j’sois protecteur envers lui.

C’est la seule personne à qui je tiens vraiment, tous les autres pourraient crever, cela m’importait peu. Nan mais vraiment, Alan c’pas un sujet avec lequel on rigole/se moque/etc. Si tu tiens à ta vie, essaye plutôt de parler d’autre chose. J’pense que Spears peut l’affirmer, je ne compte plus le nombre de fois par semaine où je m’incruste dans son bureau très discrètement pour râler d’avoir mis n’importe qui en binôme avec Alan. Mais soit il est bouché, soit ça l’amuse d’ignorer ce que je dis. …Vraiment si j’risquais pas de me faire renvoyer, j’crois que je lui aurais envoyé depuis longtemps mon poing dans la figure. Qu’il se considère comme étant chanceux. Bon, si on devait me comparer à un animal…Ce s’rait à un ours. Un ours mal léché, jamais de bonne humeur, cherchant la bagarre à la moindre occasion, ayant tout autant de tact que lui mais le vocabulaire change.

L’ours lui, il est pas vulgaire, ou du moins nous on s’en rends pas compte si c’est le cas. Moi j’dois sortir quelque chose d’inconvenant toutes les deux phrases –AND INTERNET IS FOR POOOORN ! *Okaymaggle*-, sauf quand une certaine personne est à côté, alors là j’essaye de faire un minimum d’effort. …Mais c’pas gagné pour autant. On arrivera pas à me changer de sitôt. Même s’il est vrai que je change inconsciemment de comportement dès que le brun est à mes côtés. On pourrait dire que j’suis égoïste dans un sens. Pourquoi ? Parce que j’fais tout pour garder Alan à mes côtés et en essayant de le protéger de tout, y compris du monde extérieur et des toutes les autres personnes. Mais j’préfère ne pas m’le dire, j’agis parfaitement normalement avec lui, point final. J’me comporte même mieux qu’à l’habitude quand il est là. Je cherche plus spécialement à provoquer les autres et…et évite de boire en sa présence aussi, c’qui tient un peu au miracle.

J’suis pas alcoolique, je tiens bien l’alcool, alors ce serait dommage de pas en profiter. Sauf que j’tiens pas non plus à donner à Alan la plus mauvaise image de moi.…Comment serait-ce possible de vouloir, ou pouvoir faire du mal à quelque chose d’aussi mignon ? Ouais même si généralement j’suis complètement insensible à ce genre de truc rose et dégoulinant, Alan c’est autre chose. Pis il est ni rose ni dégoulinant. Lui il est sympa, même si je me suis déjà ramassé plusieurs remarques de sa part, il m’aide souvent à compléter mes dossiers. Voir à les remplir pour moi. …Ouais moi et l’travail on est pas ami ami. Pas du tout. Quand on est sur le terrain, ça va, mais pour ce qui est de la paperasse… Vaut mieux pas en parler. Ouvrez la porte de mon bureau, regardez de très loin pour que rien ne vous tombe dessus et vous comprendrez.

J’suis bordélique en plus, et pas qu’un tout petit peu. Non mais ça sert à quoi de ranger ? Strictement à rien. A part perdre son temps alors qu’on pourrait le passer dans un endroit bien plus sympa que son bureau ou ses appartements. Comme un bar par exemple. Ou mieux, se balader n’importe où en compagnie d’Alan. Même remplir des dossiers avec lui me conviens. Il est le seul à me mettre de bonne humeur, avec qui je peux parler librement et surtout à qui je dis tout. Avant que je ne le connaisse, je gardais tout pour moi, maintenant il est comme mon confident. Le seul en qui j’ai confiance. En fait…avec lui je reste un ours bien sûr mais…Qui se rapprocherait plus de l’ours en peluche. Et le premier qui rit, je lui apprends à pas se moquer des gens.

En gros, j’suis un je-m ’en foutiste de première classe qui préfère les muscles à l’intellect, qui a tendance à l’ouvrir tout le temps, et qui se fiche de la hiérarchie avec un vocabulaire très relevé. Tout Comme mes réparties. Qui ne sont absolument pas raffinées ni subtiles. Faut pas s’attendre à des discours bien préparés ni à quelque chose de propre avec moi. Mes dossiers en témoignent. Du moins ceux que j’ai daigné rendre, avec une écriture affreuse qui plus est. J’vais pas faire des efforts non plus de ce côté-là hein faut pas rêver.

Pourquoi tu veux en savoir plus ? Me voir de loin ne te suffit pas ? Tch. ‘Faut vraiment tout faire ici. Bon, dans un élan de gentillesse extrême, et surtout que ça me donne une excuse pour pas remplir c’te fichue paperasse, j’vais quand même me décrire. C’est assez facile de me repérer en tout cas, cherche l’armoire à glace blonde et brune et bingo, t’as trouvé c’que tu cherchais. Comme j’viens d’vous le dire, ma stature est impressionnante, et autant dire que cet effet est renforcé lorsque je suis aux côtés d’Alan –tout le temps quoi- qui lui ,sans vouloir le vexer, ressemble plus à une allumette qu’autre chose. Mais bon, il n’y peut strictement rien. Pour continuer de parler de moi en général…Le premier qui ose me confondre, même de très loin, avec une fille devrait aller se faire soigner, immédiatement.

Wow, c’pas parce que j’ai les cheveux mi- longs qu’il faut me classer dans la même case qu’elles. Ma coiffure, elle est très bien d’abord, on la critique pas okay ? J’sais que tu seras jamais aussi classe que moi si t’essayais de te la faire, mais c’pas une raison pour aller dire q’je ressemble à rien. T’sais combien de temps j’mets moi chaque matin pour la faire ? Vingt-huit minutes exactement. Quand j’vais vite. Nan parce que les jours de travail, faut pas rêver j’prends tout mon temps et ça peut bien mettre à peu près une heure. Et si Spears lit ça, il saura enfin pourquoi j’me ramène si tard dans mon bureau. Et il arrêtera peut-être enfin de dire qu’je fais que glander. -…Même si c’est légèrement le cas.-

‘Fin, avec tout ça vous savez pas encore grand-chose de cette coiffure, j’en parle depuis deux paragraphes sans avoir dit autre chose que sa longueur. A la base, j’avais les cheveux bruns, puis j’ai décidé de les teindre en blond. Du moins une partie. Du côté droit de mon crâne, j’fais des tresses avec les cheveux bruns rescapés d’la vile teinture, et les attachent en queue de cheval alors que le reste des cheveux blonds, à moitié ondulés eux font un peu ce qu’ils veulent tant qu’ils partent pas trop n’importe comment.

Pour le reste de mon visage…Comme n’importe quel Shinigami, si vous avez pas remarqué vous êtes franchement pas doué, j’ai les yeux verts et jaunes, surmontés d’une paire de lunettes du plus bel effet. Ouais j’en suis fier. Nan mais c’quand même avec la Death Scythe ce qui montre que t’as réussi l’examen d’entrée et qui te différencie des autres ! C’qu’elles ont de spécial les miennes ? Elles sont teintées de bleu. Et l’premier qui me demande pourquoi elles sont pas teintes en rose pour voir la vie en rose, y s’ramasse mon poing dans sa figure c’clair ? Et c’la même réponse qu’auront ceux qui oseront s’moquer de ma barbe de trois jours. Si j’la laisse pas pousser plus c’pour pas ressembler au Père Noël d’abord.

S’non niveau accessoires, j’ai des boucles d’oreilles –bah ouais-, et même une chaîne autour du cou. Purement décoratif, tout comme la cravate, pas d’uniforme que je porte. J’en aurais bien pris une rose à poids verts flash pour énerver Spears, mais disons que ça va pas vraiment avec le reste. Alors j’en ai pris une noire. Avec des paillettes. Qui font mal aux yeux au soleil. ‘Toute façon c’pas moi qui la vois et qui l’ait dans la figure alors je m’en contre-fiche complètement hein. Aussi, je la serre jamais, j’aime pas être étranglé, et j’pas envie de ressembler au parfait petit Shinigami non plus.

Nan mais faut s’détendre un peu hein. C’pas parce que y en a un dans la Division de Collecte qui est plus haut placé qui s’habille comme si la personne la plus importante de la planète allait arriver, qu’il faut faire comme lui. Moi par exemple, ma chemise est toujours ouverte d’au moins deux boutons. Et mon veston…Jamais fermé. Ma ceinture elle, y a aussi des paillettes dessus – Nan j’fais aucun flash sur ces choses c’juste que ça rajoute quelque chose, vous voyez ?- et pis, accroché à ma ceinture, j’ai une chaine en argent. Aucune utilité j’sais, si ce n’est faire joli.

Quant aux gants d’uniforme…J’sais pas où ils sont j’ai dû les mettre quelque part dans mes appartements. Et ça m’étonnerait que je les trouve, j’ai déjà du mal à trouver mes chaussettes le matin alors que je suis certain de les balancer mettre au pied du lit. J’y peux rien si elles complotent contre moi. Mais tout l’monde s’en balance. Bon, j’pense avoir fait le tour maintenant et s’il manque quelque chose, vous avez cas vous plaindre autre part, j’suis pas payé pour vous faire la visite guidée de ma personne alors j’vais pas me fouler et à aller me creuser la tête pour trouver quelque chose de parfait.

Ah ! Avec tout ça j’pas parlé de ma Faux, ma précieuse Faux. J’vous ai dit que c’était une scie nan ? Ouais c’en est une, mais elle est cinq fois plus classe avec son manche rouge poli. Tout comme ses dents plus qu’aiguisées qui ne demande qu’à aller récolter des âmes de pauvres humains déchus de telle ou telle manière.!

Tch, vous êtes toujours pas décidé à me laisser tranquille ? Y faut que j’raconte ma vie maintenant ? OKay mais j’vous préviens tout d’suite c’pas la chose la plus intéressante. Et l’premier qui dévoile à qui que ce soit, quoique ce soit, il sait ce qui lui arrivera. Que son nom soit sur la Liste ou non, je m’en fiche, on ne dévoile rien d’ma vie point final. Soit, avant d’être Shinigami, il a bien fallu que j’sois humain –sans blague, +dix en perspicacité Eric.- et c’était les années les plus mornes que je n’aie jamais connu. ‘Fin non, celles où j’ai dû me taper toute la paperasse en retard que j’avais accumulé, c’tait pas mal non plus. Mais c’pas la question pour le moment.

La date et le lieu importe peu, et de toute façon ne vous regarde même pas. Notre famille vivait dans la moyenne diront-nous, même si nous n’avions pas trop de mal à survivre, c’tait pas non plus comme si on pouvait tout se permettre, j’vais pas vous faire non plus une définition de l’expression vivre dans la moyenne. Nous étions deux enfants, j’avais un grand frère et nous étions…Totalement opposés. Autant physiquement que mentalement. Autant lui s’entendait bien avec les parents, autant moi je faisais tout pour qu’ils me détestent. Pourquoi ? Parce que j’étais un sale gosse qui ne voulait rien faire correctement. Et ça a pas beaucoup changé à vrai dire.

En même temps, ils avaient cas pas me bassiner toutes les deux secondes avec ledit grand-frère en me répétant constamment de prendre exemple sur lui, que je n’arrivais strictement à rien en continuant de faire n’importe quoi. Tch, si je les écoutais il aurait fallu que je suive à la lettre le moindre des règlements, et ça ils pouvaient toujours aller se faire voir. C’tait nettement plus amusant de glander et de se faire respecter des autres par la force. J’vous laisse imaginer ce qui c’est passé par la suite, après tout c’pas parce que je me pensais différent des autres à ce moment-là que je l’étais vraiment. Y a des tas de gens chez qui leur vie se déroule de la même manière.

J’ai claqué la porte de la maison alors que j’étais pas encore majeur et…Revint trois jours plus tard parce que…Bah parce que j’arrivais pas à trouver de quoi me sustenter complètement et que dormir dehors, c’nettement moins confortable qu’une chambre. Ouais c’est ridicule je sais. Mais bon au moins après on m’a laissé un peu plus tranquille. Même s’ils n’en pensaient pas moins. Soit. Les années passèrent plus ou moins tranquillement jusqu’au jour où il fallut pour une raison plus qu’obscure un pique-nique en famille. Le truc le plus pourrai qu’on ait pu inventer après les rapports. Nan m’ais c’quoi l’intérêt d’aller manger en plein air avec des gens que t’aime pas, et passer son temps à écraser/chasser/tuer les insectes qui prennent ta bouffe pour la leur ? Okay, j’ai pas fait mieux en chourant la part de gâteau de mon frère –Mentalité : trois ans- et en courant un peu plus loin pour éviter qu’il la reprenne. Il n’y aurait certainement eu aucunes conséquences si je la lui avais rendue au lieu de la manger juste devant lui. Ou si j’avais suivis les quelques cours de sport au lieu de les sécher. Soudainement, je portai un très grand intérêt pour la natation, et je n’eus jamais autant envie de savoir nager lorsque l’autre crétin ne trouva rien de mieux que de me pousser dans le lac derrière. Bon déjà, quand on sait pas nager, c’difficile de rester un minimum à la surface de l’eau pour respirer, mais alors en plus quand vous êtes à moitié en train de vous étouffer à cause d’une part de gâteau mal mâchée en prime, c’est à peu près la mort assurée. J’aurais peut-être eu une chance de survie si les autres ne pensaient pas que je faisais le crétin une nouvelle fois. Néanmoins, ils se sont rendus compte que non je ne faisais pas semblant de me noyer un peu avant que je ne sombre totalement. Et ne meurs soit dit en passant.

Sauf qu’au lieu de se retrouver au Paradis avec les anges et tout le tralala, j’me retrouvai dans un bâtiment cinquante fois trop propre à mon goût. C’fou, on ne peut même plus mourir tranquillement de nos jours sans qu’on ne vienne vous faire chier en vous balançant dans la figure que dorénavant vous êtes un immortel dont le travail consistera à…A faucher les âmes des gens. Okay, cette partie vous la trouvez cool. Mais bien évidemment, c’qu’on oublie de vous dire au départ c’est que vous devez vous taper des années d’études et passer des examens pour devenir un Shinigami. …Autant dire que ses études là se passèrent légèrement mieux que les premières que j’avais faite. En même temps c’est plus motivant quand vous voyiez passer à côté de vous des vrais Shinigamis. J’admets mes notes n’étaient pas mirobolantes, mais j’m’en fous complètement tant que j’suis passé, c’tait le principal hein. J’avais mes lunettes et ma Faux. Enfin. J’allais pouvoir ne plus ouvrir de livres et essayer d’en retenir quoique ce soit, et passer mon temps sur le terrain, c’qu’était nettement mieux. …Jusqu’à ce que les dossiers se pointent. Mais bizarrement ils s’entassent tous sur mon bureau. Non j’pas l’intention de les faire de sitôt. Ca sert à rien de toute façon, tant que les âmes sont fauchées c’est bien suffisant.

‘Fin c’est c’que moi j’en pense. La direction elle apparemment pas. Alors que j’étais déjà là depuis plusieurs années, ils m’ont convoqué un jour. J’tais certain que c’était pour cette tonne de paperasse non faite, mais même pas. Ils avaient décidé de me nommer mentor d’un apprenti qui devait passer son examen. J’ai réellement cru qu’ils se fichaient de moi. Déjà premièrement les apprentis ils vont en binôme avec un autre apprenti et deuxièmement, l’est pas marqué « baby-sitter » sur mon front. Alan Humphries, c’était son nom. Nom que je m’étais dit que j’allais oublier dès que sa formation serait finie. Après tout, moi j’aime pas spécialement la compagnie, et j’aime pas les gens en général, donc pourquoi il y ferait exception ?Sauf qu’il était différent. Et cette différence tenait en trois maigres mots. Shi no Toge. Ou les Epines de la Mort. La maladie tellement rare que t’en entend parler tout le temps mais que t’as jamais vu personne qui l’a. Et seule maladie qui puisse atteindre les Shinigamis et les tuer. Okay, au début j’en avais rien à faire de ça, s’il était malade c’tait pas mon problème. Sauf que lorsque je le vis pour la première fois…J’ai pas pu m’empêcher d’avoir pitié. Pitié de la personne qui se trouvait en face de moi. Il semblait porter le poids de la vie entière sur ses épaules si frêles. Il était pâle à un point qu’on pouvait difficilement imaginer et sa voix chantante ne faisait rien pour arranger les choses.

Sa formation commença donc, et petit à petit, la pitié que je ressentais pour lui se transformait en autre chose. Pour la première fois, et certainement la dernière, j’avais de l’amitié pour quelqu’un. Pour ce futur Shinigami qui ne méritait absolument pas d’avoir contracté ces épines. Je n’ai pas compté le nombre de fois où j’ai eu envie de le prendre dans mes bras, ne serait-ce que pour le protéger. Mais je ne l’ai jamais pour une simple et unique raison. C’est un homme. Même s’il ressemble vraiment à une femme de temps à autre et que j’arrête pas de le charrier, s’en est un. Mais là n’est pas la question. Les trente jours se déroulèrent beaucoup trop rapidement à mon goût. Je ne voulais pas avoir à le quitter. Sauf qu’il fut promu au rang de Shinigami et qu’il vint même dans ma Division, devenant un de mes collègues à part entière. Ceci dit, ce ne fut pas si simple. Tout simplement parce que le jour de son examen, il avait fait une crise, la première en ma présence. Et qu’au début je ne savais absolument pas quoi faire, avant de me dire que l’amener à l’infirmerie serait pratique. Et c’est ce que j’avais fait, restant à son chevet jusqu’à ce qu’il se réveille, m’inquiétant trop pour son compte.

Et même si cette crise fût la plus frappante sans doute pour moi, ce ne fût pas la seule qu’il fit durant toutes ces années. A chaque fois j’allais lui rendre visite, à chaque fois j’allais faire un scandale dans la moitié de la Dispatch quand j’apprenais qu’il en avait fait une et à chaque fois je passais mes journées à ses côtés en essayant de voir ce sourire que j’aimais tant chez lui. Mais sinon, lorsqu’il ne faisait pas de crise, je ne lui parlais jamais de cette maladie, je n’en voyais pas l’utilité. Il était inutile de lui rabâcher tout le temps qu’il devait faire attention, et blah blah blah. Pour moi, il était comme quelqu’un de normal.

Mais même si je n’en parlais pas, le voir dans cet état, et surtout l’idée qu’il puisse mourir un jour ne me plaisait absolument pas. Je fis alors des recherches sur cette maladie. …Ouais j’suis entré dans la bibliothèque te je suppose que Spears a dû se demander si j’étais malade ce jour-là. Mais ça a payé. J’ai trouvé quelque chose qui pouvait le guérir. Récolter 1000 âmes. Cela semblait si facile dit comme ça, après tout j’en récoltais déjà pas mal quand j’allais sur le terrain. Sauf qu’il s’agissait de 1000 âmes pures. Qui n’étaient pas sur la Liste. 1000 âmes contre 1. Est-ce que cela valait le coup ? Bien évidemment. Cette âme, c’était celle d’Alan. Cela allait me prendre un temps considérable. Je ne pouvais pas, même si c’était pas l’envie qui me manquait, prendre trop d’âmes en un coup. Même si j’suis con, c’est pas au point que j’aille me faire remarquer en allant prendre 50 âmes en une fois. Il fallait faire en sorte qu’on croie qu’il s’agissait de Démons, donc n’en prendre qu’une par une pour rester discret.

Oui, j’ai brisé les Règles et si jamais on le voit je risque certainement d’être banni si j’ai de la chance. Mais je m’en fous. C’est pour Alan. Et je ferais n’importe quoi pour lui. Il mérite d’être immortel comme n’importe quel Shinigami, même plus que n’importe quel Shinigami. Alors tuer ces femmes et ces enfants ne me dérange pas plus que ça. Parce que je sais qu’un jour j’arriverai à avoir ces 1000 âmes, qui sauveront Alan. Maintenant, il y a juste une chose que je redoute. Qu’Alan m’en veuille d’avoir fait ça. Mais même s’il me rejetait, au moins il serait sauf. Et c’est tout ce qui m’importe. Bien que la vie sans lui serait…Plus qu’enquiquinante. Ok je pourrais toujours apprendre à nager dans le pire des cas, c’est toujours mieux que de rester enfermé à regarder de loin les piles de dossiers.!