James Demetrian.

Généralités

Nom : Demetrian
Prénom : James
Race : (humain, démon, shinigami, ange) Humain
Age : (donner l’âge d’apparence et le véritable âge pour les démons, anges et shinigamis, si connu) 19 ans
Sexe : Masculin
Rang : (comte, marquis, duc, etc. ou simple civil) Bourgeois
Rôle/Fonction: Grand commerçant de thé
Nationalité : Anglaise.
Sexualité : (Homo, bi ou hétéro) Hétéro

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Description Personnage

Description physique
(8 lignes minimum pour l’ensemble)

Apparence physique : (son visage, son corps, etc…)
James est un jeune homme aux fins cheveux blonds coupés assez longs pour être rassemblés en de belles pointes derrière sa tête. De petites mèches lui tombent élégamment sur le front, avec délicatesse sur ses sourcils blonds, juste au-dessous de ses beaux yeux aux iris bleu de l'océan, assortis à sa chevelure qui lui encadre le visage/ Ses fins traits de sa figure aux airs d'ange reflètent la noblesse de son sang. Le teint légèrement rosé, son sourire donne un air très charmeur, et d'ailleurs, James est plutôt charismatique. Sa svelte silhouette est élancée, son buste délicatement musclé.

Allure et goût vestimentaire :
Comment décrire son allure ? Elle est comme il l'aime : élégante. Sa démarche est légère et aérienne, la façon dont tombe ses mèches blondes sur son front, la limpidité du bleu dans ses yeux bleus... Un jeune homme distingué.
Du magnifique costume noire aux belles chaussures italiennes, James aime être bien habillé, d'une façon raffinée. Une belle chemise de neige, une cravate d'ébène, une sous-veste couleur argent, une veste noire en queue de pie avec une petite rose dans la poche, un pantalon assorti... Sans oublier les fins gants blancs doux comme du velours à sa main.

Particularités : Nope (:

Description psychologique
(10 lignes minimum pour l’ensemble)

Qualités :
ÉLÉGANT – D'une certaine manière, James dégage de lui une certaine élégance, autant par son physique que par sa psychologie. Toujours habillé très chic, et passionné de lecture, James est une personne modeste.
CHARISMATIQUE – S'il y a un domaine où James est doué, c'est charmer. Bien que modeste, il aime bien impressionner ces demoiselle au cœur tendre.
GENTLEMAN – James aime jouer les vrais gentleman. Il n'est pas un de ces snobs qui choisissent les plus belles en les charmant toutes, non. Le jeune homme préfère se comporter correctement avec toutes, avec sincérité.

Défauts :
AUTORITAIRE – James aime aussi jouer les tyrans avec les gens qu'il considère comme ses ennemis. De sang-chaud, il vaut mieux éviter d'énerver môsieur.
INDISCRET – Le gros problème de James, c'est de rester discret. Ses chaussures claquent toujours, et il ne peut s'empêcher d'arriver sans se faire remarquer.


Ce qu’il/elle aime :
TEA TIME – Cette partie de la journée, James y tient énormément. Prendre tranquillement son thé à cinq heures le détend, et c'est encore mieux lorsqu'une gente dame s'assoit à ses côtés.
LA MODESTIE – Même si ce n'est qu'un bourgeois, James tient beaucoup à cette valeur. Pourquoi ? Sinon, où irait ce monde ?
L'ÉLÉGANCE – Se comporter et s'habiller de façon élégante est son petit faible. Il tient à ce que ses tenues soient assez chics.

Ce qu’il/elle n’aime pas :
L'HYPOCRISIE – James ne supporte pas que les gens soient hypocrites. Est-ce si difficile d'être soi-même ?
LA VIOLENCE – On ne résout rien par la violence. Et pourtant, ce dicton si vrai n'empêche pas les gens de se bagarrer. La paix ne peut régner dans son monde si on est si idiots, que ce soit un simple combat des rues, ou que ce soit une grande guerre mondiale... Mais, ça ne s'est pas encore vu.

Autres choses à signaler : Nada

Histoire (20 lignes minimum)

Acte I.

[Par où commencer ? Eh bien par le commencement.]

- M'accorderiez-vous cette danse, mademoiselle ?

Surprise, Émilie Kermett remballa son éventail rouge assortie à son costume de rose pourpre. Une main blanche et gantée lui était tendu, tandis qu'une silhouette masculine avait le buste baissé. Émilie ne discernaient que les longues plumes douces et blanches ainsi que son bras tendu vers elle. La jeune femme se montra tout d'abord méfiante.

- Nous n'avons pas été présenté, monsieur.

Il se releva. Émilie se mit à la fixer. Le jeune homme sourit. Son visage était recouvert d'un masque vénitien couleur argent, divers motifs gravés dispersés dessus. Quelques mèches blondes tombaient sur les fentes de son masque, où se découpaient de beaux yeux aux iris vert liquides. Son buste était recouvert d'une chemise noire et d'une petite fraise accrochée au coup, assortie à son pantalon et ses chaussures noires. Une terrible élégance se dégageait de lui, réhaussée par sa somptueuse cape de velours et aux plumes blanches qui tombaient sur le côté de son sombrero. Il tendit de nouveau sa main gantée.

- Peut-être que si. Nous ne sommes pas censés savoir qui nous sommes.
- Bon...
- Vous allez aimer.

Émilie posa sa main sur la sienne, tandis qu'il l'attira vers la piste de danse où les gens costumés attendaient avec leur partenaire que la musique commence. Le mousquetaire posa sa main sur la taille d'Émilie, tandis qu'elle posa la sienne sur son épaule. Puis, les violonistes se mirent à faire glisser leur archet sur les cordes de leurs instruments, de douces notes s'en dégageant et résonnant dans la pièce. Ses pieds se mirent à à peine toucher le sol, transformant la valse en un subtil ballet aérien. Gênée, Émilie fit pianoter maladroitement ses doigts sur l'épaule de son cavalier, se mordant la lèvre inférieur.

- Je suis très mauvaise danseuse...
- Pas du tout... Laissez-moi vous guider.

Le délicieux ténor de l'homme réchauffa le cœur d'Émilie. Il monta la main, faisant tournoyer la jeune femme, puis la passant à l'autre, ils se remirent en position de départ, continuant à seulement effleurer le sol. Émilie sentait que son cœur était plus léger, se rendant compte que c'était la première fois qu'elle se sentait si à l'aise auprès d'un homme. Curieuse, elle demanda :

- Qui êtes-vous ?
- Mademoiselle, si je dévoilais ma véritable identité, ce bal costumé n'aurait plus aucun sens
- Vous avez raison. Est-ce que vous me le direz un jour ?

Il planta ses yeux verts dans les iris saphir d'Émilie, en souriant.

- Acceptez-vous la prochaine danse ?
- Toutes celles que vous voulez, monsieur.
- Je suis donc votre homme pour la soirée.

À peine venait-il de finir leur conversation, que la musique se remit à résonner dans la pièce pour une nouvelle danse.

* * *

La plupart des invités étaient partis, seuls deux ou trois restaient encore. Avec galanterie, le jeune homme entoura les épaules d'Émilie – dont le corps était secoué de frissons – de sa cape de velours, l'entraînant vers le balcon. Les rayons d'argent de la Lune qui trônait dans le ciel d'encre enveloppaient les deux silhouettes. L'air nocturne était frais, parsemé d'une légère odeur de miel, le silence dominant. Émilie le brisa d'un doux murmure de soprano :

- J'ai passé une merveilleuse soirée...
- Moi de même.

Il la serra légèrement contre lui.

- N'aviez-vous pas promis de me dévoiler votre identité ?

Il releva son masque, dévoilant un visage aux fins traits.

- Vous permettez ? Jonathan Demetrian.
- Émilie Kermett.

* * *

Un an plus tard, Émilie survécut à l'accouchement d'un jeune garçon que les deux mariés, Jonathan et Émilie Demetrian, nommèrent James.

Acte II.

[Amour & Haine.]

Élevé par ses parents, James est le fils de Jonathan Demetrian, le plus grand commerçant de thé de Londres. Ses parents étant de riches bourgeois, le jeune homme eut une éducation exemplaire, et l'amour qui réunissait Émilie et son époux ne pouvait lui être que favorable. Son père lui avait déjà donné quelques leçons de piano, et sa mère, quelques leçons de lecture et écriture. Mais à cette époque, James était encore un petit gamin joueur de quatre ans pour vraiment se concentrer sur ces choses-là. Pour l'instant, la vie du petit garçon était un conte de fée trop parfait, vous vous en doutez.

James reposait sur son oreiller tandis qu'Émilie venait de terminer une belle histoire pour endormir le garçon dont ses paupières tombaient sur ses yeux.

-... et c'est ainsi que se clos l'histoire, mon amour.

Elle sourit.

- Bonne nuit, mon ange.
- Bonne nuit maman.

James se mit à baîller, se laissant emporter par le sommeil qui dominait en lui. Sa mère ferma la porte, traversa le couloir et arriva dans le salon, où Jonathan buvait – encore – un verre devant son piano noir. Ces derniers temps, il ne pensait qu'à boire dans son temps libre. Déjà qu'il travaillait beaucoup... Elle s'assit à une table en face de lui.

- Jonathan. Il faut qu'on discute.

Ses doigts se mirent automatiquement à effleurer les touches de l'instrument, pendant qu'il sifflotait.

- De quoi mon amour ?
- Eh bien... tu n'es plus là ces derniers temps, et ton temps libre, tu le passes assis devant ton piano à boire et à jouer.

Son regard se tourna vers sa femme, glacial. Ses doigts se figèrent.

- Et... ?
- Tu as un fils. James est un gentil de garçon. Je pensais que tu savais dans quoi tu t'engageais. Tu t'en es bien occupé jusqu'à là... Pourquoi tu as voulu tout envoyer ballader ?

Ses iris bleus devinrent liquides, sa voix suppliante. Qu'était donc devenu le Jonathan qu'elle avait épousé ? Il était toujours là, mais enfouit au creux de son âme, transformant son époux en quelqu'un qu'elle ne connaissait plus.

- James est un grand garçon, il n'a plus besoin moi.

Émilie se leva, faisant basculer sa chaise, son regard rageur.

- Ton fils a bientôt cinq ans, il a plus que jamais besoin de toi ! Et moi aussi j'ai besoin de toi !
- Allons Émilie, calme-toi...

Jonathan se mit à jouer Für Elise, tout en sifflotant, espérant que cela allait calmer Émilie.

- Arrête de jouer. J'aurai dû écouter ma mère et ne jamais t'épouser !

Émilie partit dans sa chambre, s'enfermant. Derrière la porte entrouverte du salon, le petit James Demetrian avait tout entendu.

Acte III.

[Quand un jeune homme rencontre son père sous une autre forme.]

James venait d'avoir six ans. Avec nostalgie et tristesse, il fixait les fenêtres où s'abattaient une pluie de fin du monde. La matinée où sa mère et lui avait quitté la luxueuse maison des Demetrian lui revenait en tête. Après leur nuit de dispute...

« Un sanglot étouffé s'était échappé de la gorge d'Émilie qui venait de quitter le salon, s'enferment dans sa chambre. Jonathan resta donc seul. Enfin, pas tout à fait. James venait de suivre toute la scène, et maintenant, il regardait avec une pointe de haine son père. Se rendait-il compte de ce qu'il venait de faire à Émilie ? Le petit garçon ne supportait pas qu'on fasse du mal à sa mère. Cependant, il se retint de réagir, se contentant de regarder son père qui rangea une partition avant de la poser pour la jouer. D'un coup, ses doigts se mirent à se déplacer à une vitesse incroyable sur les touches de l'instrument, faisant résonner les cordes qui se trouver à l'intérieur. Ces notes étaient si douces, si harmonieuses, si mélodieuse, si... parfaites. James observait avec une certaine envie de faire pareil son père, qui sifflotait en même temps. Für Elise. Il aurait pu l'écouter en boucle, que ça ne l'aurait pas embêté. Et étrangement, elle semblait mieux joué par Jonathan plutôt que par Beethoven. Puis, il appuya ses doigts une dernière fois sur le clavier, tandis que les ultimes étaient tenus, et s'élevaient avant de disparaître majestueusement. James lâcha un soupir fatigué, mais heureux. Cette chanson lui donnait toujours une petite flamme chaude dans son cœur. Jonathan bu un verre de whisky, puis regarda son piano.

- Qu'est-ce que j'ai fait...

Ses coudes tombèrent sur la table de bois qui couvrait le clavier. James se leva, et retourna à pas feutrés dans sa chambre. Déjà fatigué, il s'endormit assez rapidement, sous ses blanches.

Une main se posa sur son épaule, secouant légèrement James. Encore perdu dans le monde des rêves, il ouvrit ses petits yeux bleus encore endormis. Devant lui, se tenait le beau visage d'Émilie habillée, son chapeau de voyage sur la tête.

- Mais qu'est-ce que...
- Va t'habiller, James.

Se relevant, James regarda sa mère qui jeta des habits sur son lit tandis qu'elle prenait le reste dans une valise. Sans poser plus de questions, il enfila rapidement sa chemise blanche, son nœud papillon, son pantalon et sa veste verte. Laçant ses chaussures, il leva la tête qui lui répétait :

- Allez, James, dépêche-toi !

Dans sa voix perçait une certaine hâte, pressant le petit garçon, qui dès qu'il eu finit, fut attrapé par la main d'Émilie. Elle se mit à courir dans les couloirs, sortant sur le trottoir. Devant, une calèche attelée les attendait. Les bagages étaient attachés au plafond. James resta perplexe. Il ne voyait nul trace de Jonathan.

- Maman...
- James, monte, et arrête de discuter.

Pressée par sa mère, il rentra dans la voiture. Les chevaux se mirent à trotter à travers les rues sinueuses de Londres, quittant peu à peu la ville. Le paysage était nuageux, et quelques gouttes de pluie commençaient à tomber du ciel. James était seul dans la voiture avec Émilie, tandis qu'une espèce de boule se formait dans son ventre. Où était Jonathan ? Il détourna son regard vers Émilie. Ses yeux étaient d'un bleu saphir plus liquide, brouillés par un voile humide. »

La calèche roula jusqu'à la demeure de Charlotte Kermett, la mère d'Émilie. Le voyage s'était déroulé dans un silence absolu, brisé par les bruits de sabots des chevaux. Et depuis, James n'avait plus jamais reparlé de cette nuit avec sa mère. James se tourna vers Émilie, qui cousait un mouchoir pour lui.

- Maman ?
- Oui mon chou ?
- Pourquoi avons nous quitté la maison ? Papa me manque...

Émilie baissa les yeux sur son métier.

- Eh bien... ton père avait besoin de rester seul un moment.

James se leva. Son regard bleu se fit dur et son regard se crispa. Une de ses mains se plaça dans son dos, se posant légèrement de profil.

- Maman. J'ai assisté à cette nuit. Tu ne peux rien me cacher. Explique-moi, c'est tout ce que je demande.
- Peut-être avons nous eu tort de partir...
- TU as eu tort.
- James...
- Maman, Papa était quelqu'un de bien.
- Ton père divaguait complètement ! Il ne s'intéressait même plus à nous ! Je me suis dit que peut-être réaliserait-il qu'il a besoin de nous !
- Oui, eh bien cela fait un an. Nous devrions peut-être songer à rentrer, non ?
- Tu n'es pas heureux ici ?

James s'approcha d'Émilie, fronçant les sourcils.

- Je n'ai jamais été heureux ici ! Je veux rentrer à la maison.

* * *

- Nous avons eu tort de partir.

La voix de James résonna dans la chambre de Jonathan, tandis que des larmes coulaient sur son beau visage d'ange. Son père était sur son lit, le regard vitreux, une expression effrayée sur son visage. Une petite tache pourpre s'était formée sur sa chemise, tandis qu'une énorme en-dessous de son corps couvrait la couverture blanche. Émilie sanglotait sur le corps de son mari, ses larmes mouillant Jonathan. James entoura les épaules de sa mère, laissant libre cours aux siennes.

- Non, Jonathan, pourquoi t'avons-nous laissé mon amour ?

Émilie demanda à James de quitter la pièce. Le garçon obéit, en colère contre Émilie et Jonathan. Ils s'étaient conduit seuls à leur séparation. Et les dernières paroles de sa mère pour son père furent de colère.

Acte IV.

[Comment je t'ai rencontrée.]

Deux ans plus tard, James a huit ans.
L'hiver s'était emparé de la ville de Londres, et inhabituellement, il neigeait. James et Émilie se promenait dans les rues de la ville, leurs pieds s'enfonçant dans l'épais tapis de velours blanc qui couvrait les trottoirs. Le petit garçon suivait docilement sa mère qui s'était rendue dans la boutique de thé Demetrian. Jonathan étant mort, Émilie n'avait d'autres choix que de reprendre le flambeau de son mari. Même si en vérité, elle ne possédait cette compagnie que par alliance. Enfin bref. Émilie et son fils finirent par sortir du magasin en claquant la porte. Dehors, seule la neige tombait en abondance. Le regard bleuté du jeune James s'orienta vers un autre magasin de jouets juste devant. Ses iris se mirent à pétiller, tandis qu'il se mit à courir. Émilie fut forcé de lui lâcher la main, à contre cœur.

- James !

N'écoutant que son esprit enfantin, il fit la sourde oreille. Mais la couche de neige était si épaisse, que James trébucha sur quelque chose de dure. Le garçon s'écrasa dans la couche immaculée. Le froid entra en contact avec son corps. L'intense sensation de froid dut à la neige se mit à engourdir ses membres. Tant bien que mal, James se mit sur son coude, puis finit à genoux.

- Maman !!!

Aucune réponse. La seule chose qu'il discernait était de fins rayons de lumière, traversant l'épais rideau de neige. L'inquiétude se mit à envahir son cœur, tandis qu'il se mit à battre la chamade. La noirceur de la nuit mêlé au silence des flocons blancs donnaient tout d'inquiétant. Personne à l'horizon. Non... seul ? Sa respiration devint saccadé, puis, il se releva en criant de nouveau :

- Maman !!!

Une autre voix de fille enfantine s'éleva :

- Maman, y'a un petit garçon ! Comment tu t'appelles ?

Ses longs cheveux bruns et ses yeux verts comme ceux de son père se mirent à pétiller. Son sourire se fit doux, charmeur.

- Voyons, Stefany, n'importune pas ce jeune homme.

James sentit les larmes venir aux yeux. Il leva les yeux vers la mère de la dénommée Stefany.

- Madame, je suis perdue...

Il renifla un bon coup, tandis que la dame s'accroupit devant lui.

- Comment t'appelles-tu ?
- James... James Demetrian.
- Tu as perdu ta maman ?
- Oui, madame.
- Tu sais où tu habites ?
- Pas vraiment.

Elle se releva, puis se mit à réfléchir.

- Hm... il est tard. Viens avec nous, nous la retrouverons demain, si nous ne la croisons pas en route.
- Chouette !

Stefany se jeta au cou de James. Puis, tous les trois s'enfoncèrent dans la nuit noire.

* * *

La maison était plongée dans la chaleur et la lumière. Stefany conduit James jusqu'au salon. Le garçon eut son regard fixé sur le grand lustre de cristal ainsi que les luxueux fauteuils, canapés et mobiliers qui décoraient la pièce. Un homme était assis sur l'un d'eux, lisant son journal et sirotant son thé. Dès que la porte eut claqué, il baissa son journal et fixa James et Stefany, qui devait être sa fille.

- À qui ai-je l'honneur ? demanda-t-il en souriant.
- James Demetrian.
- Ah les Demetrian... tes parents sont dans le thé, non ?
- Mon père n'est plus. Tout appartient à ma mère, un jour à moi.

Sa voix avait résonné à travers la pièce, tandis que Stefany lui empoigna l'épaule.

- Tu veux une tasse de thé, James ?
- Volontiers... Ste... Stefany ?

Prenant deux tasses et versant le liquide parfumée dedans, elle lui jeta un coup d'œil en coin :

- Oui, c'est Stefany.

Acte V.

Dead & Love.]

Les rayons du soleil s'engouffraient dans la maison vide des Mediumwit. Dans le salon aux luxueux canapés se trouvaient deux jeunes gens de bientôt dix-neuf ans : James Demetrian et Stefany Mediumwit. Le jeune homme était assis, son nœud dénouée, et sa chemise un peu ouverte. Sur sa poitrine reposait la tête de la belle jeune fille qui dormait encore. James jeta un regard par la fenêtre, s'efforçant de ne pas bouger pour ne pas réveiller Stefany. Ses tristes pensées de la veille vagabondait dans son esprit.

« - Maman, je vais chez Stef...

Le jeune homme s'arrête devant le pas de la porte. Allongée dans son lit, Émilie avait le teint extrêmement pâle et la sueur froide lui perlait abondemment au front. Ses yeux bleus étaient perdus dans le vague, en proie à la souffrance. À côté d'elle se trouvait une personne en tenue de médecin. Émilie tourna la tête vers James, lançant un vague sourire :

- Oui James ?

Il resta bouche bée.

- Madame, ne gaspillez pas vos forces.
- J'ai le droit de parler à mon fils.

Le médecin lui lança un regard assassin.

- Dépêchez vous de dire ce que vous avez à dire et quitter les lieux. Vous pourriez attraper cette maladie.
- Vous, vous l'approchez bien
- Je suis médecin. Elle est entre de bonnes mains faites moi confiance.

Les mains de James se crispèrent, ses cheveux se hérissèrent. La faible voix d'Émilie retentit :

- S'il te plaît James. Fais-le pour moi. Va chez Stefany, ne reste pas ici.

Le jeune blond se pinça les lèvres, puis murmura avant de quitter les lieux :

- Promets moi de rester en vie.
- Je ferai tout ce que je peux. Je t'aime James.
- Moi aussi, maman »

Rien à ajouter de plus. James aimait sa mère, et à chaque instant passé avec Stefany, tout lui revenait en tête. Il n'avait pas fait preuve de grand homme. Il n'était pas resté avec sa mère, il l'avait délesté. Une petite plaie se mit à saigner dans son cœur.
La porte claqua, réveillant brusquement Stefany. Le père de la jeune fille entra, suivit par Mme Mediumwit.

- James...
- Oui, madame ?
- Ta mère est désolée de ne pas avoir pu tenir sa promesse... C'était une belle personne. Aussi psychologiquement que physiquement.

James baissa la tête. Une larme de cristal se mit à courir sur sa joue. Stefany s'empressa de l'essuyer.

- Oh, James, ça doit être dure pour toi, mon amour...

Elle enfouit sa tête dans son cou. Ses lèvres déposèrent un baiser sur ses cheveux châtains.

- Tu es là pour apaiser mes souffrances, Stefany... Je t'en remercie.

Il releva légèrement sa tête, un sourire en coin s'y découpant. Il n'était pas aussi triste qu'il aurait pu l'imaginer.

- Ces médecins... Tous des charlatans...Je reprends désormais le flambeau de la compagnie Demetrian.

Les parents de Stefany présentèrent leurs condoléances à James puis quittèrent la pièce laissant de nouveau les deux jeunes tourtereaux seuls.

- Ma vie a un sens. La mort de ma mère ne fera qu'ouvrir une nouvelle plaie. Mais toi, Stefany, ta mort me tuerait.

De ses deux doigts, il attrapa le menton de Stefany et murmura en face avant de poser délicatement ses lèvres sur les siennes :

- Parce que je t'aime.