Julia Margaret Owen

Nom : Owen.
Prénom : Julia Margaret, mais appelez moi Julia.
Race : Humaine.
Âge : 19 ans.
Sexe : Féminin.
Rang : Simple domestique.
Rôle/Fonction : Domestique, actuellement cuisinière-pâtissière chez la famille De la Roche, je cherche avec leur accord un nouveau maître, plus connu dans la Haute-Bourgeoisie.
Nationalité : Anglaise.
Sexualité : Bisexuelle.

Description physique : Pour tout vous avouer, de loin, personne ne me remarque. Je suis de taille moyenne, de poids moyen ; en somme, je suis petite sans trop l’être et mon poids serait convenable pour une dame de la Haute-Bourgeoisie. Je me tiens droite sans trop l’être et tente par-dessus tout de me fondre dans la masse. Vous avouerez que ce n’est pas forcément si facile lorsque l’on a de tels cheveux que les miens. M’arrivant sous les omoplates, ils sont bruns, plutôt fins, et ont d’étranges reflets d’un vert bleuté. Ils me permettent aussi, grâce à ma frange de cacher mes grands yeux de la même couleur. Mon père me disait toujours que j’avais un regard perçant, pesant, qui pouvait mettre mal à l’aise certaines personnes. Et si, en plus, la petite Julia, toujours souriante, laissait tomber les commissures de ses lèvres, c’était la fin.
Parce que même si de loin, personne ne fait attention à moi, de près, il faut se l’avouer, je suis plutôt intéressante. J’ai un visage extrêmement fin ; sur cette peau pâle et rose : des joues rondes qui n’enlèvent en rien à ma maturité, un petit nez agréable et de fines lèvres toujours rosies, le tout, positionné selon une douce symétrie.
Mais malgré ce visage délicat et promit à un grand avenir, vous me verrez toujours drapé de l’habit classique du domestique. Lui aussi me va plutôt bien. Il fait ressortir ma poitrine, ni trop petite ni trop grosse pour ma carrure grâce à ses froufrous blancs, sa dentelle et ses rubans. Malgré ma situation, je suis toujours élégante. Je porte un serre-tête de dentelle noire et blanche que je prends toujours bien soin de placer. Je ne porte qu’un seul bijou, un ras du cou noir affublé d’une croix en argent. J’ai les oreilles percées, mais je ne porte des boucles que la nuit. J’ai aussi une bague en argent à mon annulaire gauche plutôt sophistiqué pour mon rang, que je retourne pour ne laisser apparaître qu’un anneau et m’éviter de nombreux problèmes et questions…
Sinon, physiquement, je suis plutôt en forme et musclée, mais pas trop ; après tout, il faut pouvoir suivre le rythme… !


Description psychologique : Rassurez-vous, je ne mords pas. Je ne pleure pas non plus. Du moins, j’ai arrêté le jour de mes douze ans. N’allez pas non plus croire que je suis une frustrée, je n’en ai tout simplement plus l’envie, ni le courage. Et pour ce qu’il y ait de mordre, il y a aussi des exceptions. Je suis plutôt intransigeante et je déteste les critiques. Non pas que je me trouve parfaite, mais intelligente. Après tout, il y a tant de mendiants et de cloportes dans les rues de Londres qui ne savent ni lire, ni voir la différence entre une oreillette et une bugne qu’il faut peu de culture pour être bien vu…
À mon grand-damne, j’ai toujours appris à viser plus haut. À mes dix ans, j’étais déjà entrain de suivre mon père chez de grands pâtissiers français pour parfaire ses recettes, c’est pour vous dire.
En somme, je ne me prends vraiment pas pour n’importe qui, mais je ne suis pas pour autant désagréable avec les autres, bien au contraire. Je déteste le fait de voir quelqu’un être rabaissé et je n’hésiterai pas à prendre sa défense si je peux y faire quelque chose et que mon rang me le permet.
Mais je sais où est ma place, ce qu’il faut dire et comment se comporter, même si cela n’a pas toujours été le cas. J’ai reçu une éducation digne de mon ancien rang qui m’aida énormément à vite obéir et ne pas m’offusquer. Et bien que finir domestique lorsque l’on reçoit l’éducation d’une noble peut en frustrer quelques uns, j’ai appris à faire avec et à me contenter de ce que j’avais, dans l’espoir secret de reprendre ce qui m’a toujours appartenu de droit.

Je suis née le 11 Novembre, tuant ma mère en couche. J’étais promise à un avenir brillant malgré tout. Mon père, Mr.Owen, était un grand pâtissier se réfugiant dans son travail et ayant de plus en plus de reconnaissance pour ses recettes raffinées. Il se remaria lorsque j’avais six ans avec une femme qui voulut parfaire à sa manière mon éducation dès mes huit ans « pour ne pas lui faire honte ». Je jonglais donc entre porter des talons en marchant droit et réaliser des cheveux d’anges au caramel dignes de ce nom.
Nous avons beaucoup voyagé avec mon père, souvent traversé la Manche ensemble pour découvrir des recettes de France jusqu’en Pologne.
Puis il y a eu ce jour. Dites, Père. Vous vous souvenez comme il faisait froid ? Je suis restée là, dans cette étendue glacée, le regard rivé sur votre corps, attiré par le fond. Je vous ai vu disparaître dans les ténèbres. J’ai vu votre main tendue vers moi, jusqu’à ce que je ne puisse plus rien discerner. J’ai hurlé votre prénom. Est-ce que vous m’entendiez ? Est-ce que vous avez entendu mon cri déchirant l’eau salée ?
J’ai regardé mon précieux oxygène s’élever, à plusieurs mètres au dessus de ma tête et je suis remontée à la surface, vers la lumière. Ma respiration saccadée était parsemée de larmes et de cris, montrant mon épuisement et ma douleur. Nous ne pouvions rien faire.
Ces marins, qui nous avaient accompagnés lors de la traversée de la Manche, étaient entrain de retourner la barque et une fois dedans, ils m’ont tendu la main. Ils posaient leur paume sur mes cheveux, sur mes épaules, sur ma tête enfantine. Ils tentaient de me consoler, mais aucun d’eux ne parla. Nous finîmes la traversée en silence et ils me raccompagnèrent en personne jusqu’au petit château où je logeais avec ma belle-mère et feu mon père. C’était extrêmement généreux de leur part, puisqu’ils auraient très bien pu me revendre ou tout simplement m’abandonner à une époque comme la notre, mais ils semblaient connaitre mon père et étaient donc eux-mêmes en deuil. Ma belle-mère les récompensa grassement et les supplia de ne pas en parler, qu’elle préférait l’annoncer aux gens de la Haute seule.
Je me souviens de ce que m’avait dit le plus grand d’entre eux, avant de passer la porte. Un brun, jeune, mais déjà tassé sur lui-même.

« Tu as bien de la chance d’avoir quelqu’un qui veille sur toi. »

Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’ai froncé les sourcils. Je n’en ai pas cru un mot. Ma belle-mère aimait les faux semblants. Elle avait déjà eu mon père, et je ne tarderai pas à subir les conséquences de son décès.
Elle commença par vendre mes robes, mes parures, insinuant que l’on avait besoin d’argent, alors qu’elle ne cessait de s’en acheter de nouvelles en disant qu’elle devait préserver l’image de notre famille. Je n’étais pas dupe. Petit à petit, j’étais évincée de la famille Owen, de ma famille, pour ne jamais voir la couleur de l’héritage. Mais j’avais un nom, une passion, et cela passait bien avant l’argent. Je voulais réaliser le souhait de feu mon père et faire connaître les pâtisseries Owen dans le monde entier. Mais lorsque vous passez d’une place de noble à celle de domestique, la tâche devient tout de suite un peu plus compliquée.
Elle m’avait volé jusqu’au dernier cent avant de me jeter à la rue. Elle avait soufflé partout que la fille et le père Owen étaient morts en mer, et la nouvelle se rependue comme une traînée de poudre.
J’étais morte aux yeux de tous, seulement à cause d’elle et d’elle seule.
J’ai juré de récupérer mon nom, de retrouver ma place et mon rang, de devenir célèbre pour mes pâtisseries, même si pour cela, je devais commettre l’irréparable pour récupérer ce qu’il me restait d’honneur.
Je fus accueillie en temps que cuisinière-pâtissière dans la famille De la Roche qui connaissait étroitement mon père et qui voulut me permettre de réaliser mes envies, jusqu’à ce qu’une nouvelle famille désire louer mes services, il organisait donc régulièrement des après-midi thé-gâteaux, dans l’espoir que quelqu’un de plus connu et de plus influent que la famille De la Roche me contacte pour louer mes services.