Nom d'un ... jouet? [pv Dexter]

Marilyn avait décidé de sortir du cirque, seule. C’était la première fois, et pourtant, elle n’avait quand même pas voulu emmener avec elle Manfred, son corbeau. Jamais elle ne s’était vraiment promenait seule avec un total choix sur sa destination et sur le temps qu’elle durerait. Elle avait longtemps pesé le pour et le contre. Pour : elle en avait terriblement envie, contre : ce n’était absolument pas responsable. Mais si l’on n’était toujours responsable, où irait le monde ? Finalement, elle s’était décidée, le nœud au ventre. Tous ses sens étaient en éveille. Elle se sentait… libre. Oui. Libre, euphorique et terrifiée. En effet, elle avait peur, si jamais elle recommençait, comme quand elle avait huit ans, cette fois-ci, elle craignait de ne pas le supporter.

Une fois à Londres même, elle avait erré dans les rues, s’était arrêtée devant diverses boutiques ; fleuristes, aux fleurs de milles et une couleurs, boucheries, aux viandes sagement alignés, magasins de vêtements en tous genres, et encore beaucoup d’autres qui l’intriguait et l’attirait. Devant toutes les devantures elle se stoppait, admirant le moindre objet, observant même l’intérieur de la boutique sans oser rentrer. Et a l’extérieur, c’était le même cirque, elle scrutait les visages des passants ; ils étaient différents de ceux qui se présentaient au cirque. Mais au milieu de cette foule compact, elle se sentait seule, face à toutes ces personnes accompagnées, en famille, en amoureux ou entre amis, elle était seule. Seule, seule, seule et seule ! Elle savait qu’elle aurait du emmener Manfred avec elle, elle serait avec quelqu’un et en plus, elle était persuadée que cette sortie lui aurait plu. Ici, elle ne se sentait pas à sa place, pas acceptée, pas dans son élément, comme un poisson hors de l’eau.

De nouveau, elle passa devant une boutique. Elle se permit de risquer un coup d’œil ; c’était un magasin de jouets Phantomhive. On voyait des poupées, des peluches, des petits soldats, elle se sentait comme une enfant, et la curiosité la rongeait. Elle se souvenait mal des sorties avec sa mère, mais elle se rappelait de quelques détails, comme ses caprices qu’elle faisait devant ce genre de boutiques, et qu’elle trouvait extrêmement puérile et stupide à présent. Mais bon, elle était petite à cette époque.

Après un temps, elle se décida à rentrer. D’énormes rayons remplis à craquer trônaient, et comme chez eux, quelques enfants couraient en rigolant. Une atmosphère de joie enfantine y régnait en maître et la mettait mal à l’aise. Mais qu’était-elle venue faire là ? Elle hésita à ressortir et se dirigea vers la sortie. Seulement elle se fit bousculer par de tous jeunes enfants et renversa plusieurs peluches. Elle jeta un regard noir à ses « agresseurs » qui partirent en courant vers leurs mères.

Vous ne pouvez pas faire attention ?

Les mères semblaient confuses et murmuraient des excuses en s’éloignant, puis elle grondèrent leurs enfants. Pendant ce temps, Marilyn ramassait le peluches en grognant.

Dexter ne travaillait pas aujourd’hui. De plus, Sewell son maitre était encore endormi. Il avait veillé tard la nuit dernière et le démon s’était dit qu’il dormirait au moins pendant encore deux ou trois heures. Il avait donc le temps de sortir un peu en ville, histoire de lui ramener un petit quelque chose. Cela ne faisait que peu de temps qu’ils avaient scellé leur pacte, et Dexter se sentait toujours un peu fautif. Sewell l’avait regardé une si grande déception à un moment quand ils se trouvaient sur le cloché de l’église que le brun avant l’impression qu’il n’était qu’un bon à rien. C’était sans doute le cas puisque pour décevoir son maitre seulement quelques minutes après que le pacte soit fait, c’était un record ! Soupirant en repensant à ça, Dexter enfila un de ses costumes noirs, surmontant une chemise d’un blanc immaculé. Où allait-il bien pouvoir aller ? Sûrement pas chez le fossoyeur, il y allait déjà assez souvent comme ça pour son boulot. Et puis, il voulait acheter un petit quelque chose pour Sewell.

Un pot pour déposer les cendres de quelqu’un ou encore un cercueil ne lui ferait sans doute pas plaisir quand on se rappelait les circonstances de leur rencontre. Cette pensée fit sourire le démon qui réajusta la couverture sur son maitre avant de sortir discrètement de la pièce. Pour le moment, ils étaient encore en train de vivre dans l’appartement délabré de Dexter. Mais à présent, comme il n’était plus seul, il s’était promis de faire un effort pour que cette bicoque puisse ressembler à quelque chose, ou alors, il n’aurait d’autre choix que de voir pour trouver un nouvel appartement. Ce n’était sans doute pas avec le peu d’économies qu’il avait qu’il pourrait se prendre un manoir, mais au moins quelque chose d’un peu plus salubre. Les mains dans les poches, il commença à marcher le long des rues plus ou moins étroites de Londres, saluant quelques personnes qu’il croisait de temps en temps quand il travaillait. Où est-ce qu’il allait pouvoir aller pour prendre un petit quelque chose à Sewell ?

Il s’arrêta en pensant que si jamais son maitre se réveillait et qu’il voyait que Dexter n’était pas là… Il risquait de se faire réprimander. Et surtout, Sewell aurait sûrement des pensées absurdes telles que le démon avait préféré fuir pendant qu’il dormait pour le laisser tout seul, rompant ainsi toutes les promesses qu’ils s’étaient faites. Dexter fit la moue en se disant qu’il ne fallait pas qu’il traine trop s’il voulait rentrer avant le réveil du blond. Et puis, il se ferait aussi sûrement réprimander s’il ramenait quelque chose à son maitre puisque cela signifierait qu’il était sortit sans lui. Le démon secoua un peu la tête, pour ôter ces pensées de son esprit et ainsi pouvoir se dépêcher un peu plus pour rentrer à la maison. Il passa alors devant un des magasins de jouet de la famille Phantomhive, famille très réputée de nobles à Londres. Dexter eut un petit sourire en entendant des rires d’enfants provenant de l’intérieur, et il se décida à entrer pour prendre une peluche ou autre jouet pour son maitre. Ca lui ferait sûrement plaisir étant donné qu’il semblait avoir eu une enfance des plus difficiles.

Mais à peine eut-il posé le pied à l’intérieur qu’une bande d’enfants bouscula une demoiselle aux longs cheveux ébène, faisant ainsi tomber tout un étalage. Les mères des enfants les réprimandèrent, s’excusant auprès de la jeune femme avant de s’éloigner. Personne n’allait aider cette pauvre demoiselle à ranger les peluches qui venaient de tomber ? Dexter soupira en voyant que les gens n’étaient vraiment pas des plus prévenants dans cette grande ville et il s’approcha de la jeune femme, s’accroupissant pour pouvoir l’aider à ranger ce qui était tombé. Il lui adressa un grand sourire après s’être posé à côté d’elle, remettant un des jouets en place.

« Les gens ne sont vraiment pas très avenants ici. Je vais vous aider à ranger tout ça. Après tout, ce n’est pas votre faute si elles sont tombées. »

Dexter avait toujours été extrêmement serviable envers tout le monde, et cette demoiselle semblait un peu différente. Il pouvait le ressentir sans doute à cause de ses pouvoirs de démons, mais il ne préféra rien dire. Quand ils eurent terminé de ranger toutes les peluches qui étaient tombées à terre. Dexter tendit une main vers la demoiselle pour l’aider à se relever.

« Eh bien voilà une bonne chose de faite ! Dites, cela vous dérangerait de m’aider à choisir un petit quelque chose ? Je voudrais faire un présent à une personne mais je ne m’y connais pas trop en cadeaux. Bien sûr, si vous ne voulez pas je comprendrais tout à fait. Mais je vous remercie d’avoir rangé ces peluches puisque ce n’était pas à vous de le faire normalement. »

Alors que Marilyn se débattait à essayer de ranger les jouets correctement en se demandant pourquoi elle était rentrée dans cette boutique, avec ses gens qui se prenaient pour des dieux et leurs enfants totalement insupportables et extrêmement bruyants, quand elle aperçut un jeune homme qui l’aida. Elle le regarda intriguée. Pourquoi donc faisait-il cela ? Une chose était sure, elle, elle n’en aurait certainement pas fait autant. Il se comportait vraiment de façon sympathique, chose qui lui était totalement étranger, c’était assez étrange et rare, un acte de pure gentillesse. Elle préféra tout de même garder ses distances, toujours méfiante, et même plus que d’habitude, vu qu’elle n’était pas au cirque, mais dans un lieu qui lui était inconnu.

Les paroles qui s’écoulait de la bouche de l’homme était empreinte d’une douceur naturelle et d’un ton chaleureux. Elle n’avait jamais croisé quelqu’un aussi amical. Elle ne savait pas vraiment qu’en penser. En voyant la main qu’il lui tendait, elle hésita brièvement, puis elle la prit fermement, avec un air décidé et en confiance, mais qui n’était pas réelle, et se releva, le fixant dans les yeux. Ensuite il lui proposa de l’aider à choisir un cadeau, elle pensa tout de suite que c’était la moindre des choses, puisqu’il l’avait aidé alors qu’il n’en était absolument pas obligé, et puis, elle n’avait rien de mieux à faire. Seulement, à bien réfléchir, elle ne pensait pas s’y connaître mieux que son interlocuteur en cadeaux, étant donné elle n’en avait jamais fait auparavant.

« J’aimerais bien vous aider, mais je n’ai jamais offert de cadeaux de toute ma vie. »

En plus, elle ne connaissait pas la personne à qui il voulait faire un présent, choisir un cadeau serait donc encore plus difficile. Elle regarda les étagères pleines à craquer, il y avait tellement de chose, tellement de choix, jamais elle ne pourrait trouver quelque chose à offrir. Oui, trouver quelque chose serait l’enfer. Et puis, il y avait encore ces enfants qui couraient dans toutes les directions, irrespectueux, quel éducation leur donnait donc leur mère ? Ils réclamaient le moindre jouet avec une attitude capricieuse rageante, ils gesticulaient dans tous les sens et suppliaient de manière ridicule. Je cessa mes réflexions et reporta mon attention sur l’homme en face de moi.

« Peut-être que si vous me parliez un peu de celui à qui vous voulez faire un cadeau, et nous pourrions trouver quelque chose qui lui conviendrai. Qu’en pensez-vous ? »

Soudain, elle s’était rendue compte que, ni lui, ni elle, ne s’était présenté. Elle se sentit un peu stupide de cela, elle aurait du le faire dès le début, et puis elle ne l’avait même pas remercié.

« Oh, et je m’appelle Marilyn Scotley, et merci de m’avoir aidé à ramasser ces jouets. »

Elle ? Quelqu’un a qui elle tenait beaucoup ? Il y avait bien Manfred, son corbeau, mais et après ? Lui, à part des graines, il n’y avait rien à lui offrir, et puis, elle le nourrissait déjà suffisamment, et si cela continuait, il allait se transformait en une grosse boule de plume, et il ne pourrait même plus voler. En plus, techniquement elle ne voyait pas vraiment le but de donner à quelqu’un. Bien sur, elle était curieuse, mais après… Elle-même se souvenait à peine de quand elle recevait des cadeaux lorsqu’elle était enfant. Même si elle se concentrait pour revoir ces images, elle ne pouvait rien distinguer, et c’était pareil pour ses sentiments à cette époque. Recevoir ou donner, elle ignorait ce que l’on éprouvait dans de tel moment.

"Je ne pense pas savoir exactement ce que signifie offrir, je crois…"

Elle écouta attentivement la description de l’ami de Dexter. Celui a qui il voulait faire un cadeau avait souffert ? Elle était assez curieuse d’en savoir plus, juste pour savoir s’il y avait pire qu’elle dans l’échelle du malheur, mais c’était indiscret, après tout, elle ne connaissait rien de cet homme. Et puis, elle devait juste aider Dexter à lui offrir un présent, ce qui, par ailleurs se révélait pas simple du tout. Elle longea un peu le rayon en réfléchissant, « grognon » et « qui a bon cœur ». Elle se retourna vivement vers le jeune homme.

"Un ours. Il me fait penser à un ours votre ami. Les ours sont généralement assez brusque et méfiant au premier abord, mais en faites, il suffit de gagner leur confiance pour voir que ce sont des animaux très doux. Vous devriez donc prendre un ours en peluche, qu’en pensez-vous ?"

C’était pour cela, pensait-elle, que les ours en peluche avait du succès. Mais un simple coup d’œil aux étagères lui rappela la réalité. La plupart des peluches étaient des ours, et il y en avait dans tous les genres, décidemment, elle ne devait pas bien aider son interlocuteur. Elle en saisit un et le regarda, puis le reposa, non, ils étaient bien partis pour y passer la nuit. Il y avait de tout là dedans, s’il trouvait le cadeau idéal, cela relèverait certainement du miracle.

"Il y a beaucoup trop d’ours en peluche… Je dois pas vous aider vraiment…"

Elle tourna sa tête vers lui. Il lui avait fait le baisemain. Elle apprit qu’il s’appelait Dexter, Dexter Evans. Il trouvait cela normal d’aider les gens, elle n’arrivait pas à comprendre, elle, elle n’avait jamais vécu que pour elle, sans réellement aider les autres, c’était égoïste mais c’était la réalité. Soudain, il lui demanda si cela faisait longtemps qu’elle était à Londres, elle eu un léger mouvement de recul, encore sa méfiance maladive.

"Eh bien, je viens du cirque « l’Arche de Noé », je ne sais pas si vous connaissez. En tout cas, je travaille là-bas, et comme dans tous les cirques nous voyageons énormément, alors il n’est pas étonnant que vous ne m’ayez jamais vu. De plus, je ne quitte jamais le cirque, c’est la première fois depuis bien longtemps que je me permets d’en sortir."

Quand elle était petite, Marilyn possédait énormément de peluches, mais rien qui ne rivalisait avec les quelques rayons qui exposaient ces ours. Et aujourd’hui, tout comme autrefois, en choisir une, et une seule uniquement, n’était pas ce qu’il y avait de plus simple. Ainsi elle en avait désigné un juste pour accompagner ses paroles, rien de plus, et c’est celui-là que Dexter choisit pour son ami. D’un sourire rassurant, il lui avait assuré qu’elle l’avait aidé. Elle hocha la tête. A bien y réfléchir, elle ne pensait pas avoir fait grand-chose, mais, s’il n’y avait que cela pour lui faire plaisir, alors…

"Et bien, ravie de vous avoir aidé. Puisque cela était en mon pouvoir, il était normal que je le fasse. "

Puis, il lui avoua qu’il ne connaissait pas « l’Arche de Noé », peut-être, par ailleurs n’était-ce pas plus mal. Ensuite, il lui demanda ce qu’elle y faisait ; jongleuse ? Acrobate ? Contorsionniste ? Loin de là ! Elle n’était pas super douée pour rattraper quoi que ce soit, elle n’arrivait jamais à prendre quelque chose poser trop haut dans un placard sans risquer de se casser un bras, une jambe, ou n’importe quoi d’autres, et aller chercher un objet qui aurait roulé sous une armoire relevait de l’impossible. Alors franchement, jongler avec des torches enflammées, marcher sur une corde à plusieurs mètres du sol ou rentrer dans une valise, ce n’était pas pour elle.

Ensuite, il lui confia qu’il n’avait pas vu beaucoup de cirque, et que peut-être, juste pour la voir à l’œuvre, il viendrait. Il n’avait pas raté grand-chose en allant que rarement dans ce genre d’endroit, en effet, les numéros ne changeaient pas vraiment d’un cirque à un autre. Et puis, étant donné qu’elle ne faisait pas parti intégrante du spectacle, puisqu’elle opérait dans sa roulotte et non sur la piste, elle pensait qu’il était bien inutile que l’homme se déplace juste pour la voir tirer quelques cartes.

Et pour finir, il interrogea sur le temps que « l’Arche de Noé » passait encore en ville. En faite, le cirque était encore là pour une durée encore indéterminée. D’ici là, elle pourrait peut-être sortir de nouveau dans Londres, quoi que ce ne fut pas vraiment son attention que de renouveler l’expérience.

"Je suis diseuse de bonne aventure. Il est d’ailleurs peu intéressant de venir au cirque seulement pour me voir tirer des cartes, surtout que je ne suis jamais dans le spectacle en lui-même. Je plutôt comme une option qu’on propose aux gens, histoire de faire durer la "magie" du cirque après la fin représentation. Par ailleurs, j’ignore encore quand le cirque partira. "

Il se retourna vers les rayons, puis Dexter lui proposa de lui acheter quelque chose. Au début, elle souhaitait refuser, mais, après mûre réflexion, il n’y avait pas de mal à ce que son interlocuteur lui achète un objet, de plus, c’est lui qui l’avait proposé. Elle se tourna vers une petite boîte en bois foncé situé juste derrière elle, elle pensa qu’elle pourrait placer ses cartes dedans. Elle la prit donc et la montra au jeune homme.

"Puisque c’est si gentiment demandé, il y a bien un petit quelque chose qu’il me plairait d’avoir. Elle n’est pas jolie cette petite boîte ?"

Elle accompagna cela d’un sourire pour répondre à celui de Dexter. Il lui dit qu’il travaillait à Londres, dans la boutique du fossoyeur. Il lui indiqua qu’il n’allait pas l’inviter à acheter quelque chose là-bas car c’était lugubre, mais qu’elle pouvait toujours venir le voir si elle en avait envie. Par sûr qu’elle éprouve sincèrement le désir de s’y rendre, même pour voir Dexter. Minute, la boutique du fossoyeur, cela lui disait quelque chose… Mais oui ! N’était-ce pas là où était censé travailler Sebastian ? Alors, elle venait sans doute de rencontrer un de ses collèges ! Elle hésita à poser la question, mais elle attendrait un peu. Et puis, l’homme lui offrait de lui faire visiter la ville. Pourquoi pas, tant qu’elle ne rentrait pas trop tard.

"J’adorais que vous me fassiez visiter la ville. Etant donné que je ne la connais pas, cela ne pourrait pas me faire de mal, n’est-ce pas ? "

Maintenant, il lui semblait qu’elle pouvait poser la question qui la taraudait. Sebastian, il était si mystérieux, elle voulait juste savoir si ce dernier ne lui avait pas menti.

"Je crois connaître quelqu’un qui travaille dans la boutique du fossoyeur ; Sebastian Michaelis. Ça vous dis quelque chose ? "

C’était stupide, si la réponse se révélait positive ou négative, de toute façon, que pourrait-elle faire ? Sûr qu’elle ne reverrait jamais Sebastian de toute manière. Elle était beaucoup trop curieuse, comme toujours.

Marylin avait eu raison d’être sorti du cirque, finalement, ce n’était pas si terrible. Et puis, elle avait rencontré Dexter. Elle ne connaissait pas tellement le jeune homme, mais il semblait être quelqu’un de bien, et puis, elle l’avait aidé à choisir un cadeau pour son ami. Cela n’avait pas été facile, et, en fin de compte, c’est un ours en peluche que le brun décida d’acheter, le premier que la jeune femme avait saisit. Toujours était-il qu’elle regrettait de ne pas avoir emmener son corbeau, une petite sortie comme celle-ci lui aurait peut-être plu. Londres apparaissait vraiment comme une ville charmante.

Marylin avait expliqué qu’elle travaillait au cirque en tant que diseuse de bonne aventure, et son interlocuteur ne démordait pas de l’idée qu’il pourrait passer au cirque. Et puis, s’il désirait réellement qu’elle lui tire les cartes, elle n’était pas contre. Peut-être pourrait-elle lui montrer son corbeau aussi.

Dexter lui avait proposé de lui offrir quelque chose pour la remercier, et son choix se porta bien vite sur une petite boîte en bois foncé. Si elle l’avait choisi, c’était non seulement pour l’apparence, mais aussi pour l’aspect pratique. Elle pourrait ranger ses cartes à part des autres objets qu’elle possédait. Après tout, elles étaient ce qu’elle avait de plus précieux, sans compter Manfred, son corbeau. Elles étaient, non seulement son gagne-pain, mais aussi un souvenir d’une valeur qui lui paraissait inestimable.

Ainsi, l’homme lui proposa de lui faire visiter Londres en se dirigeant vers la caisse. La jeune femme jugea que cela n’était pas une mauvaise idée et accepta. Il est vrai que cela serait bête qu’elle s’en aille sans avoir pu voir ce que réservait cette ville. Etre parti sans avoir pu observer autre chose qu’une boutique de jouet et les alentours du cirque n’aurait pas été très glorieux.

Mais elle lui demanda s’il connaissait Sebastian Michaelis. En effet, celui était venu lui rendre visite en prétendant être l’assistant du fossoyeur. Hors, Dexter travaillait en tant qu’assistant du fossoyeur, et celui-ci, avec perplexité, lui avait expliqué que l’homme était le majordome des Phantomhives. Il lui avait donc menti, d’un côté elle s’en doutait, et qu’importe. Seulement, la question était pourquoi.

Le jeune homme lui donna la boîte en souriant et lui montra la sortie avec une courbette. Il lui demanda de sortir pour pouvoir commencer la visite.

"Oh, oui. J’ai hâte de commencer la visite. J’espère que vous serez donc un guide agréable."

Elle accorda un léger sourire à Dexter et sortit de la boutique. Puis elle se retourna vers lui. Elle n’osait pas l’avouer, même cette sortie lui faisait le plus grand bien. C’était plaisant de voir autre chose que sa roulotte, autre chose que le cirque.

"Alors ? Par quoi commençons-nous ? "