Kuroshitsuji - Black Butler RPG
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 Glory Hole [ Aleister // Transition ]

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MessageSujet: Glory Hole [ Aleister // Transition ]   Glory Hole [ Aleister // Transition ] Icon_minitimeVen 3 Déc - 18:16

Transition de sujet, ne répondez pas

==> Blood on a feather's nest

A lire avec ça

~

A peine était-il entré dans le fiacre qu'il sentit le regard lourd et inquisiteur du noble à l'autre bout de la banquette. Delilah tourna le visage vers lui, un frisson parcourant sa colonne vertébrale. Dans le peu de lumière qu'il y avait à cette heure-ci, seules les prunelles d'un bleu glacial du lord brillaient et cette vision quasi-monstrueuse était angoissante. Le roux adressa un sourire poli à l'homme, murmurant un bonsoir et plongea son regard brumeux vers la rue. Le fiacre s'ébranla et prit la direction de Mayfair. Le français essayait de respirer calmement, mais ce regard sur lui, le parcourant ainsi de part en part, comme scrutant la moindre imperfection, la moindre chose... ça avait le don de l'impressionner. Il se sentait terriblement coupable pour cette soirée. Jamais il n'aurait du succomber à d'autres charmes que ceux de cet homme-là. Il n'en avait simplement pas le droit. Et l'excuse brinqueballante de l'absinthe ne servirait à rien. Léandre n'avait aucune tolérance pour ça. Un autre frisson le parcourut. Il sentit un mouvement à coté de lui et déglutit. D'un regard en coin, il vit l'homme se rapprocher, se pencher doucement sur lui, écarter délicatement ses lourdes mèches de la gorge. Puis il l'entendit murmurer:

« Tout s'est bien passé? Je te trouve étrange ce soir... Tu n'as rien à me dire? »

Dans l'obscurité, Delilah serra les poings. Il ne répondit pas, à demi-paralysé par la terreur qu'il sache, qu'il devine. Car Léandre avait cette faculté de tout savoir. De faire ployer la vérité jusqu'à son exactitude. Le roux nia d'un geste de la tête et reporta son attention sur l'extérieur. Il sentit le souffle du lord dans son cou, il serra les mâchoires, essayant de paraître détaché, calme. Il soupira doucement.

« Dis moi quelle est cette odeur. »

Delilah sentit tout son corps se tendre violemment. Il n'y aurait jamais pensé. D'habitude, il faisait toujours un brin de toilette avant de repartir car il savait que Léandre détestait qu'il « ramène le cabaret » à l'hôtel. Et là, dans la perdition sensuelle qui l'avait étreinte, il n'aurait jamais pensé que son propriétaire puisse déceler l'odeur d'un autre homme sur lui. Sans décrocher son regard vacillant de l'extérieur, il répondit doucement.

« Oh ce n'est rien, comme il n'y avait pas beaucoup de monde, j'ai du tenir compagnie à un habitué et... on ne m'avait pas prévenu qu'il devenait pour ainsi dire... tactile quand le vin était distillé. »

Regard en coin. Delilah tomba à nouveau face à ces prunelles inquisitrices qui le sondaient entièrement, cherchant la faille, l'interstice dans lequel elles trouveraient la vérité.

« Tu n'as pas à t'inquiéter de... »
« Partout sur toi. Tu sais pourtant te montrer distant quand tu le veux. »

La voix devenait froide. Un murmure sinueux et méprisant qui n'inspirait rien de bon au jeune danseur.

« Ne me mens pas Delilah. Je te connais par cœur. »

Il sentit un brusque froid à ses cotés, Léandre avait repris place à l'autre bout de la banquette, l'ignorant à son tour. Le cœur du français battait la chamade. Il avait deviné. Il pouvait deviner toutes les questions qui lui traversaient l'esprit: qui était-il? Comment avait-il fait? Avait-il profité de lui? Avait-il été découvert? Avait-il éprouvé plus de plaisir qu'avec lui? Et tant d'autres interrogations propres à Léandre auxquelles le jeune homme n'aurait jamais accès. Le trajet se continua silencieusement, même si le roux pouvait sentir toute la colère froide émanant de son propriétaire. Il essayait de ne pas succomber à la peur tout de suite. Il pria tous les dieux inexistants qu'il pouvait pour que le trajet soit plus long, qu'il y ait quelque chose, n'importe quoi qui ferait que leur arrivée à l'hôtel se fasse plus tardive que prévue. Et bien évidemment, c'était sans compter sur le destin. Delilah sentit ses entrailles se resserrer petit à petit en voyant la demeure se rapprocher. Puis le fiacre s'arrêta. Léandre descendit et le jeune homme n'osa pas bouger, trop figé par l'appréhension. Le lord lui ouvrit et sa main se referma sur le bras frêle du français comme une serre. Le roux se sentit traîné à l'intérieur, suivant au mieux la cadence du lord sans pour autant se mettre à courir. Léandre allait lui faire payer. Il allait devoir s'abaisser à cette punition. Car après tout, il était le seul fautif dans cette histoire, c'était lui qui n'avait pas respecté leur engagement. Surtout qu'il ne se privait jamais pour faire une scène au lord quand en soirée une dame avait été trop aguicheuse avec lui et qu'il avait répondu gentiment à ses avances. Léandre respectait leur contrat et ne voyait personne d'autre. Lui au moins, le respectait. Une boule monta dans la gorge de Delilah. Ils s'arrêtèrent dans le hall, une des domestiques arriva. Léandre lui demanda de préparer un bain d'eau froide pour Monsieur son cousin. Elle acquiesça et disparut. Le roux jeta un regard apeuré à son « cousin ». Qu'allait-il lui faire subir... quelle honte devrait-il ressentir pour qu'il se sente moins blessé dans son ego.

Léandre tira à nouveau son bras et l'emmena jusqu'au 2è étage. Ils avaient estimé qu'ils ne devaient pas résider au même étage de l'hôtel, ô combien il était spacieux. C'était juste une question de soupçon, d'intimité aussi. Le chemin jusqu'à sa chambre lui parut infiniment long. Une peur sans pareil venait de se loger dans tout le corps de Delilah. Mais il aurait beau se jeter aux pieds du blond pour s'excuser, Léandre n'était pas du genre à se laisser attendrir de la sorte. Il avait beau être un de ces hommes éperdus par la beauté du français, il n'en était pas moins tributaire de cette beauté et savait parfaitement détaché l'amant du propriétaire quand il le fallait. La porte de sa chambre approchait et par pur réflexe, Delilah s'arrêta, voulant reculer, partir à l'inverse. Il savait que c'était peine perdue, qu'il était une réelle crevette comparé à Léandre, qu'il ne le lâcherait pas. Mais au moins, il avait essayé. Il se figea de moitié quand le regard glacial du lord lui fit comprendre que décidément, ça ne servait à rien. Ils entrèrent enfin, le roux fut plutôt forcé d'entrer dans sa propre chambre et le plus âgé claqua la porte derrière eux. La femme de chambre attitrée du jeune homme fit son apparition. Léandre la prenait pour une simple d'esprit car elle parlait peu. Mais cette demoiselle un peu lunaire était en fait une réelle compagnie pour le danseur, une espèce de confidente, une demoiselle à l'éducation tout à fait correcte. De toute façon ici, elle était la seule à partager leur secret, silencieuse et payée pour ce mutisme. Delilah n'osait pas bouger alors que Léandre enlevait avec toute sa délicatesse ses gants, son manteau. Le roux savait qu'il prenait son temps pour laisser l'angoisse du moment se faire un chemin dans le ventre de son petit protégé. Puis son attention revint sur le jeune homme figé au milieu de la pièce, il attrapa à nouveau son bras et le conduit dans la salle d'eau attenante, précédés de la demoiselle.

La respiration de Delilah se fit plus profonde quand il se trouva face à la baignoire à demi-remplie. Il jeta un regard désespéré à sa compagne, lui demandant tacitement de faire quelque chose. Mais dans cette situation, ce n'était pas au jeune homme qu'elle devait obéir, mais à celui à qui appartenait tout. Et à ça, le roux ne pouvait rien faire. La voix de Léandre résonna dans le silence comme une lame tranchante.

« Déshabille le. »

Le français ferma douloureusement les yeux. Bien, il voulait qu'il ait honte? C'était gagné d'avance car il ne supportait pas d'être exposé de cette façon. Quand il rouvrit les paupières, il vit Emily s'approcher et ses mains fines et habituées commencèrent à défaire les boutons de sa veste, l'enleva, la plia soigneusement. Puis elle s'attaqua à la chemise. Les manchettes, le col, puis la ligne de boutons. Quand elle l'enleva, un gros frisson mêlé de peur et de froid parcourut Delilah. La chemise fut pliée et rejoignit la veste. Ce fut le tour des chaussures, puis des jambières, puis le short. Restait seulement le délicat bloomer de satin que dans la précipitation, Delilah n'avait pas eu le temps d'enlever. Il rejoignit aussitôt le tas de vêtements. Et le roux fut littéralement nu. Sentant le poids du regard inquisiteur de Léandre sur sa nuque.

« Lave-le. »

Le regard du danseur et de la femme de chambre se croisèrent. Lui angoissé, honteux, elle tout à fait sereine et calme. Ce n'était pas comme s'ils ne se connaissaient pas. Mais malgré l'intimité qu'ils partageaient tous les deux, Emily savait bien que la situation était beaucoup plus délicate qu'une simple question d'hygiène. Que son petit maître avait fauté quelque part. Et elle pouvait le deviner à son regard brillant et à ses joues rougies. Elle lui prit doucement la main et l'amena jusqu'à la baignoire, le soutint pour enjamber le bord puis alla chercher une éponge marine et un de ces savons très couteux que l'on avait offert au roux. Et elle commença à le laver. Le plus doucement possible, elle savait que sa peau rougirait immédiatement si elle appuyait trop fort. Parfois elle jetait un regard furtif au visage de son petit maître. Il tentait de garder une allure fière, de ne pas baisser les yeux, elle savait pertinemment la honte qu'il ressentait à être exposé à vue de la sorte. Et elle se doutait aussi que le jeune homme n'était pas au bout de ses peines. Elle termina sa besogne rapidement, toujours en surveillant les réactions de son petit maître mais aussi celles du lord qui scrutait ses moindres gestes. Elle alla chercher un drap de bain et enroula le corps frigorifié et bleui du jeune homme dedans.

A peine fut-il sorti de la baignoire que Léandre ordonna qu'on vide l'eau et qu'Emily sorte. Quelques minutes après, la porte de service se refermait sur l'image de la femme de chambre. La respiration de Delilah se fit sporadique. Il n'osait pas bouger, trop tétanisé par l'angoisse. Puis il sentit le souffle de Léandre sur sa peau, derrière lui. Il pouvait le deviner à à peine quelques centimètres de lui. Puis tout se passa trop vite. Le jeune garçon se sentit ployer vers l'avant, la tête la première dans la baignoire, heurtant la porcelaine, l'assommant de moitié, ses hanches saillantes butant contre le bord anguleux, ses entrailles semblant se déchirer. Une douleur vive et violente traversa tout le corps de Delilah, dans le flot de pensées floues qu'il avait. Il devait s'empêcher de crier pour ne pas se donner ce plaisir en plus à son propriétaire. Mais il ne pouvait empêcher son corps de se débattre malheureusement et ça ne fit que renforcer l'assaut. Le roux perdit un peu le fil de ce qu'il se passait. La seule question qui résonnait en boucle dans sa tête était « pourquoi? ». Il n'avait rien fait, ce n'était que des baisers rien d'autre, rien de mal, pas de promesse ou d'amour. Mais ça, Léandre ne le savait pas. Et Léandre lui faisait payer dans la douleur et l'humiliation. Le français ne sut pas vraiment combien de temps son calvaire dura, il se sentit juste glisser sur le carrelage glacé, le front appuyé sur le bord de la baignoire et les pas de Léandre quittant l'endroit.

Il avait mal au front et quand il porta la main sur la zone douloureuse, ses doigts se colorèrent de rouge. Le jeune homme retint un sanglot. Jamais le lord n'avait agi comme ça, même quand il avait eu des caprices d'enfant pourri. Jamais il n'avait été aussi violent et humiliant. C'était sa façon de lui faire comprendre qu'il n'était « qu'à lui ». Delilah se releva difficilement. Il n'allait jamais pouvoir inviter qui que ce soit s'il ne se faisait pardonner. Alors il prit une décision.

¤

Le blond avait quitté la salle d'eau puis la chambre rapidement. S'il devait expliquer son geste, il ne saurait pas y mettre les mots. La colère, la rancœur, la jalousie, la honte... tout cela combiné peut-être, ou peut-être juste l'une de ces raisons. Mais le mal était fait, il ne pourrait pas revenir en arrière. Il allait traverser le couloir quand il entendit son prénom, à peine murmuré. Il se figea dans son avancée et se retourna doucement. Son cœur manqua un battement mais il n'en laissa rien paraître. Dans le cadre de la porte de chambre, une petite silhouette qui tenait difficilement debout de manière stable. Un peignoir de couleur sombre faisait ressortir sa peau laiteuse, il était à peine enfilé, Léandre pouvait deviner chaque courbe du petit corps meurtri qui le portait. Il avait le visage à demi-caché par la main sur laquelle il s'appuyait, mais il pouvait deviner une blessure sur ce front parfait, un filet de sang... une larme peut-être. Il ne savait pas s'il faisait une erreur mais en tant qu'homme, il ne pouvait pas résister à cette demande. Et en tant que lord, il se devait de racheter son geste. Ses yeux ne pouvaient quitter les ombres jouant sur la peau de craie, alors il s'approcha doucement, calmement. Comme si tout n'avait été qu'un cauchemar malsain qu'ils avaient fait tout les deux. Une fois à la portée de sa petite chose, elle se laissa tomber contre lui. Épuisement, douleur, tout à la fois. Et Léandre se mit à culpabiliser. Il les fit entrer rapidement dans la chambre avant qu'un domestique ne les voit. Puis déposa le petit être sur son lit, lui ordonnant de ne pas bouger. Un ligne humidifié et quelques gestes attentionnés plus tard, le sang avait disparu de ce visage angélique mais les remords dévoraient le lord. Ils restèrent ainsi, assis l'un à coté de l'autre dans le silence. Puis Delilah plia ses genoux contre sa poitrine, y enfouissant le visage. Léandre voulait se faire pardonner? Et bien lui frapperait encore plus fort. La honte était passée, c'était maintenant une colère sourde qui naissait dans le cœur de Delilah. Il avait peut-être signé pour une exclusivité, il n'en était pas moins un être humain. Et il allait donné une réelle raison au lord pour le traiter comme une bête chienne.

« Il ne s'est rien passé, je ne te mentais pas. »

Le lord resta silencieux avant d'enlacer le jeune homme et les étendre sur le lit. Le roux se mit sur le dos, fixant son regard dans celui du plus agé. Un regard froid et méprisant.

« Je m'excuse tu sais... »
« Entre nous, je n'ai jamais été aussi humilié. Même quand j'étais à Paris, on avait un peu plus de respect pour moi. »
« Je... »
« Maintenant, je vais te faire une demande à laquelle tu n'as pas vraiment le droit de dire non. »

Léandre garda le silence, comme un acquiescement.

« Je veux que tu invites personnellement le Vicomte de Druitt à la réception organisée prochainement. »
« Pourquoi lui, tu ne le connais même pas. »
« Parce que tu me l'as fait fuir à de maintes reprises. Et puis, tu ne peux pas refuser. Aussi, je m'ennuie lors de ces réceptions où je dois faire le beau et montrer ô combien la famille Desreal compte des perles parmi ses rangs. Il aura le don de m'amuser. »
« Je n'ai pas vraiment le choix donc. »
« Exactement. »
« Très bien, je lui fais envoyer une invitation à la première heure demain. »

Léandre se redressa prêt à partir quand une petite main s'accrocha à sa chemise.

« Parce que tu crois que tu es dans le droit de me laisser seul cette nuit? »

Un léger sourire se perdit sur les lèvres du lord qui reprit place auprès du rouquin. S'il fallait amadouer la bête, Delilah ne s'en priverait pas. Mais il n'aurait aucun remord lui à se venger de ce soir. Ce que Léandre avait oublié de Delilah, c'était bien ça... la rancune tenace. Il avait une once de fierté en lui, il n'était pas une de ces vulgaires putains à qui l'on octroie l'abject et l'horreur du corps. Il avait du sang bleu, il avait une noblesse en lui, il n'était pas un illuminé à qui l'on fait subir ses courroux sans subir un retour. Et Delilah se servirait de cette rencontre fortuite et sensuelle au cabaret pour cela.
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