Roxane Aélis Danvers Terminée

Ah...làlà...C'est trop demander. Roxane n'est pas une personne stable, qui est prévisible. Loin de là ! Son caractère est aussi changeant que le vent en automne. Il faut tout d'abord savoir qu'elle n'as pas eu la belle vie et qu'elle a une logique très...illogique. En effet, pour elle elle n'est jamais assez bien. Elle tente de tout faire pour vous plaire, tout en se disant que de toute façon ses manières et les votre ne sont qu'hypocrisie. Cependant quand on tente, elle, de l'approcher elle se comportera comme un animal sauvage. Difficile à approcher, la demoiselle.
Elle a en fait un comportement très bestial. En effet, elle est assez solitaire en dehors des soirées ou des rencontres mondaines et a tendance a dormi très peu la nuit. Elle ne se laisse pas facilement approcher et les gestes trop brusques ont tendance à l'effrayer (sauf toujours lors de ses soirées ou rencontres mondaines).
Elle a une peur panique des hommes à cause de son passé. Mais à côté de ça, elle sait une chose : Les femmes ne sont que des marionnettes dans le théâtre de la vie, et les hommes sont ceux qui tirent les ficelles. Ceux qui peuvent se permettre de casse leurs jouets, les poupées faites de chair et d'os...
Cela arrive très rarement, mais il y a des gens à qui elle fera immédiatement confiance, un peu comme à Angela. Si vous osez trahir sa confiance, elle vous le fera payer. Mademoiselle est rancunière.

Roxane n'est pas très grande, mais elle ne s'en plaint pas pas. Elle est très maigre, elle n'as que la peau sur les os et déteste les remarques sur sa taille trop fine. Cependant elle a des formes, là au il faut, ce qui signifie : une poitrine pas trop plate, ni trop remarquable, juste féminine sans être inexistante et un ventre plat. Des épaules frêle qui semblent pouvoir se briser, et qui semblent porter le poids du monde, on a peur de la brusquer de peur qu'elle ne se brise. Elle peut paraître fragile et très émotive. Roxane a des cheveux bleus, mi-longs et raides, avec une mèche qui cache assez souvent son oeil gauche. Son visage est ovale avec un menton un peu pointu et fin. Mais sa tête est apaisante, bien qu'alarmante de par sa pâleur et sa finesse. Ses yeux bleus aussi, avec de grosses cernes en dessous et des cils très longs. Ses yeux semblent contenir de petits diamants qui brillant à certaines occasions. Son nez est fin et s'accorde avec le reste de son visage. Sa bouche quant à elle est tout aussi délicate que le reste de son corps et légèrement rosée. Pour finir ses joues sont très creuses, ce qui malgré tout fait ressortir ses jolies pommettes.
Ses bras, ses jambes, son ventre et son dos sont couverts de cicatrices dû aux maltraitances qu'elle a subit. La plus horrible est sans aucun doute celle qu'elle a sur la joue et qu'elle cache avec ses cheveux. On retrouve également des coupures au niveau de ses poignets, dû à des tentatives de suicides.
Malgré tout dans l'ensemble, elle est plutôt jolie.

-Alors ? Est-ce un garçon ?

Dans un des manoirs de Londres, un Comte dans la quarantaine, semble plus qu'impatient de connaître son premier enfant. Ou plutôt de savoir si c'est un garçon ou non. Pourquoi ? Mais pour faire plaisir à ses prétendus amis, à ses collègues. Une fille aura du mal à s'affirmer, en tant que Comtesse. Beaucoup de mal, surtout si elle est seule, alors qu'un un jeune homme...Sa passe tout seul !

-Non, monsieur. C'est une fille. Madame souhaitait la nommer Roxane Aélis.

"Souhaitait" ? Au passé, hein ? Madame n'est plus de ce monde, morte en donnant naissance à sa fille, elle a souhaité de tout son coeur que son enfant est une belle vie mais le Noble de quarante ans environ va lui refuser un destin joyeux.

-Une fille...

Il éclata d'un grand rire nerveux, effraya la servante présente et dans la pièce d'à côté les pleurs de Roxane résonnèrent. Son rire cessa immédiatement, et il se tourna vers la bonne avec un air effrayant :

-Faites-la taire ! Faites-la taire, tout de suite !

La servante, terrifiée, va hoché de la tête et se dépêcher de rejoindre la pièce voisine. Elle tenta par tout les moyens de calmer l'enfant mais celle-ci n'était guère coopérative...Le père, le Comte, le Noble, arriva alors dans la pièce ou se trouvait sa fille et lui asséna une violente gifle sur le côté du crâne, sous les cris horrifiés des servantes. Il ôta l'enfant des mains de la bonne et la jeta pratiquement dans son lit.

-Occupez-vous d'elle. Je ne veux plus la voir.

Les femmes obéirent bien sûr, après tout que pouvait-elle dire ? Quand on a peine le droit de fixer son employeur, on ne peut pas se permettre de refuser d'obéir. L'enfant fut donc éduqué par des servantes, froides mais soigneuses, qui répondait à tout ses besoins sauf un. L'amour. Pourquoi auraient-elles offert un peu de leur gentillesse à ce bébé ? Après ce n'est pas le leur...Et puis, avec un père comme le sien, il faut bien l'y habituer...

Ses excuses sont somptueusement ridicules vous en conviendriez mais c'est ainsi et pas autrement, elles se cachaient derrière des faux-semblants. Pour la simple et bonne raison que l'enfant était étrange. Au niveau de son comportement. Elle restait stoïque, comme sans vie, et ne réclamait rien. Elle se laissait faire, telle une poupée.

Nous retrouvons l'enfant cinq ans plus tard, et elle a cinq ans. Logique. Ce n'est pas une enfant joyeuse, elle ressemble à une fantôme, surtout qu'elle vadrouille énormément dans la maison, en marchant. Pas en courant comme les enfants heureux. Ce qui agace énormément son père, même si ce dernier fait en sorte de ne jamais la croiser. A chaque fois qu'il la voit, il la pousse violemment et s'en va, sans perdre un instant.

Mais un soir, après un rendez-vous avec un autre Noble, il rentre tard mais pas seul. Il est accompagné d'un homme d'une trentaine d'années, cheveux noirs et yeux de la même couleur. Il l'emmène dans la chambre de sa fille, une chambre toute simple avec un lit, une armoire et des jouets dans un coffre. La fillette est contre le rebord du lit, assise au sol. Elle fixe le vide. Elle est insomniaque. La nuit, elle ne dort pas beaucoup et s'arrange pour dormir un peu vers l'aube. Elle a quelques bleus sur le corps. L'homme qui accompagne son père entre dans la chambre et la soulève Roxane du sol en l'attrapant par le poignet. La fillette est extrêmement légère, sans doute parce qu'elle n'as que la peau sur les os. La soirée se termina fort mal pour la jeune Roxane. Le lendemain les servantes la découvrirent couvertures d'entailles diverses et découvrirent pour presque la première fort une expression sur son visage bouleversé. Des larmes coulaient le long de ses joues, ses yeux étaient rouges et elle serrait les mains nerveusement. Elle parla alors, surprenant de nouveau les servantes puisque la petite ne parlait habituellement que pour répondre aux questions.

-Père ne m'aime pas.

Aucunes n'osa lui répondre. La petite n'attendait pas de réponses de toutes manières. Les bonnes nettoyèrent et soignèrent ses plaies. Elle ne firent aucunes remarques sur le corps lacéré de l'enfant.

Une année passa de nouveau. La petite subit de nombreuses autres soirées de ce genre, ce n'était pas toujours la même personne qui tenait les divers instruments de tortures mais pour l'enfant cela revenait au même. Elle souffrait et debout, au niveau de la porte de sa chambre se tenait son père qui se contenait de fixer la scène. Un jour cependant, elle fut préparée, très bien habillée, un peu trop maquillée pour une enfant de six ans, et fut menée par une servante et son père, qui se tenait fort éloigné d'elle, dans un bâtiment étrange. Elle fut emmenée par la servante derrière une espèce de scène où on lui demanda de défiler juste après. Et là, elle entendit :

-Une jeune fille de six ans, pure bien que marquée par les coups. Elle se nomme Roxane Aélis et les enchères débute à « Prix ».

Elle écouta les diverses personnes présentes sur-enchérir et se demanda un instant si elle ne ferait pas mieux de s'enfuir en courant. Elle tenta pour une fois de bouger, de faire un choix, en se retournant et essaya de retourner près de la servante mais elle fut stopper par un homme de carrure imposante. Et elle fut vendue.

Pendant huit ans, elle ne fut qu'une poupée de chair et d'os, au service de ses messieurs. Elle ne revit jamais son père. Elle se laissait emporter par sa drôle de vie et plus rien ne la faisait réagir. Elle subissait bon nombres de tortures...Des cicatrices qui ne disparaîtraient jamais constellées son corps et si l'on soulevait l'épaisse frange qui cachait le côté gauche de son visage, on pouvait y voir une espèce de grosse marque rouge, de peau brûlée, encore douloureuse et que la moindre mimique rend insoutenable.

Elle dort (ou pas) dans une espèce de chambre, pas très grande avec un lit et une armoire remplie de tenues sublimes dans lesquelles elle doit parader, défiler. Et ce soir-là, alors qu'elle est assise sur son lit, jambes repliés vers sa poitrine.

-Ton père est mort la môme.

Et ce soir-là, alors que la porte se referment, l'enfant de quatorze ans fondit en sanglots. Des sanglots irrépréhensibles qui secouaient son petit corps. Et elle fit sa première tentative de suicide. Ceux qui étaient ses maîtres laissaient souvent leurs « outils » dans sa chambre. Elle attrapa une dague et l'appuya contre son poignet, en mettant une pression de plus en plus forte, jusqu'à ce que le sang commence à couler. Quand la douleur commença à arriver, elle appuya d'un coup sec sur la lame. Malheureusement un de ses maîtres débarqua et l'empêcha d'achever son œuvre. Elle fut punie peu après pour avoir pensé mettre fin à ses jours.

Elle resta encore pratiquement trois ans avec ses hommes...Ces tentatives de suicides nombreuses mais toujours inachevées, elle fut même surveiller pour empêcher de mettre fin à ses jours. Elle grandit et ne pleura plus que sous le coup de la douleur, mais les larmes restaient froides et salies, elles n'étaient qu'un réflexe de son corps. Vient un temps ou l'homme qui l'avait achetée ramenant une jeune fille de sept ans. Elle était jolie, très jolie bien plus que Roxanne. Et la phrase qu'il prononça, la jeune "esclave" ne sut comment y réagir.

-Ta remplaçante la môme.

Ainsi la douleur allait cesser ? Les coups aussi ? Et les rires ? Mais le lendemain, elle comprit véritablement ce que cela signifiait. Une nouvelle vente. Un nouveau maître. Roxanne ferma les yeux, même quand elle défila, marchant droit devant elle sans se soucier du reste, et ne les ouvrit que des heures plus tard, une fois vendue à elle ne savait qui...Une femme. Une femme froide et impitoyable. Roxanne pria de tout son coeur alors que les coups pleuvaient. Libérer-moi ! Faites quelque chose je vous en supplie...Je ne supporte plus la douleur. Et son voeu fut exaucé. Par une Démone. Paradoxe, hein ? La jeune Roxanne fut sauvée, et grâce à sa Démone pu récupérer son titre de Comtesse.
Sa démone, comment se nomme t-elle ? Angela, parce qu'elle est tout le contraire de ce qu'elle est...Angela ressemble à un ange, malgré qu'elle soit un Démon. Des zones d'ombres subsistent dans le passé de Roxanne mais cette dernière ne les a jamais révélées à personne, pas même à Angela. Cette souffrance, tout cela à cessé le jour ou elles se sont trouvées.
Roxanne n'as plus qu'une idée en tête. Se venger. Ceux qui lui ont fait du mal devront mourir. Ils ont fait d'elle une poupée brisée et elle va leur faire payer !