Kuroshitsuji - Black Butler RPG
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 Raphael Fears, la bête de cirque

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MessageSujet: Raphael Fears, la bête de cirque   Raphael Fears, la bête de cirque Icon_minitimeMer 28 Juil - 2:37

¤~Généralités~¤
Nom : Fears
Prénom : Raphael
Race (humain, démon, shinigami, ange) : Humain
Age : 19 ans
Sexe : Masculin
Rang : Ancien noble, maintenant civil
Rôle/Fonction: Noah's Ask Circus, danseur/contorsionniste
Nationalité : Anglaise
Sexualité ( Homo, bi ou hétéro) : Homosexuel
Avez vous lu le règlement ? (code) : [code validé by Seby]


¤~Descriptions du personnage~¤

Description physique : Homme ou femme, telle est la question. Son visage aux traits étonnamment fins, fascine et répugne tout à la fois. Raphael semble apprécier cette ambiguïté qui plane sur lui, mais en réalité ce n’est pas vraiment le cas. Malgré le fait qu’il se farde de maquillage comme une femme, il ne fait cela que pour le spectacle. Il se voit comme une créature étrange, une bête de cirque. Il cherche à donner une raison à ces regards méchants que lui lance à l’occasion quelques puritains outrés par son apparence physique en général.

Raphael fait tout juste 1m75. Léger comme une plume, sa vie au sein du cirque lui a cependant permis de se forger une musculature assez puissante pour lui donner une grande maîtrise de son corps. Il ne suffit pas d’être souple pour être un contorsionniste. Raphael a découvert que son corps était capable de faire des choses que la majorité des gens est incapable de faire. En fait, il peut se plier dans pratiquement tout les sens. C’est sans parler de ses épaules qu’il peut déboiter et remettre en place à volonté dans un bruit inquiétant. Il exécute souvent ses numéros en dansant, mais son numéro le plus populaire consiste à ce qu’il s’enferme dans une minuscule boite aux parois transparentes. Une vraie bête de cirques, même si, lorsqu’il est sous les feux des projecteurs et nourris par les applaudissements de la foule, il est rayonnant de bonheur. Toutefois, dès que les lumières s’éteignent, il semble s’éteindre lui aussi.

Dans la vie de tous les jours, la plupart du temps, une certaine tristesse marque les traits de son visage. C’est surtout visible dans ses yeux. Captivants par leur couleur, bleu avec une touche d’or, ils sont aussi le reflet de son âme. Sa belle bouche aux lèvres pleines et douces ne sourit que très rarement. Si c’est le cas, c’est très timidement et bien souvent, il baisse la tête pour éviter qu’on le voie. La nature lui a donné une belle peau naturellement pâle presque translucide. C’est une des choses qu’on lui envie le plus et malgré sa beauté, il hésite grandement à se dénuder. Son dos est zébrer de cicatrices nacrées laissées par son père qui le battait pour le punir de son manque de masculinité.

Description psychologique :

Douceur, c’est sans aucun doute le mot qui décrit le mieux Raphael dans son ensemble. En plus de son physique, il ne démontre jamais d’agressivité. Il ne crie jamais. En fait, il parle peu. Même s’il a mal, qu’il soit fatigué ou malade, jamais il ne se plaint. Il garde beaucoup de choses pour lui, se disant que ses petits problèmes n’intéressent personne. En fait, il se sent si insignifiant qu’il se demande à chaque fois qu’il se réveille le matin, pourquoi il est toujours en vie. Solitaire, il ne cherche pas particulièrement à tisser des liens avec les autres. Encore une fois, Raphael doute qu’on puisse vouloir de lui comme ami, encore moins comme amoureux. D’ailleurs, jamais son cœur n’a battu pour qui que ce soit encore. C’est quelque chose qui lui reste encore à découvrir.

Ce manque d’estime a été provoqué par son père. Croyez-le ou non, mais Raphael vient d’une famille de la vieille noblesse anglaise. Sa généalogie est truffée d’hommes ayant accompli de grands exploits pour la couronne anglaise. De véritables exemples de virilités et de leadership… Alors qu’un avorton pareil vient au monde dans la famille, son père ne fut pas des plus tendre avec lui, allant même jusqu’à dire qu’il était surement un bâtard. Il le frappait, l’humiliait devant les serviteurs de la maison. Peu avant qu’il ne quitte la maison, il le frappait presque tous les soirs, le déshabillant avant de faire claquer ça badine de cuir sur sa peau, d’où les cicatrices. Il reçut malgré tout une éducation de la noblesse. Raphael sait lire, écrire et parler l’anglais et le français et il connait les règles d’étiquettes qu’il applique toujours même s’il vit maintenant au cirque. Il est intelligent et aime apprendre, mais malgré tous ses efforts pour plaire à son père, il n’a jamais réussi.

Pourtant, dès qu’il se trouve devant un public, sa personnalité change du tout au tout. Il démontre beaucoup plus d’assurance, voir presque de l’arrogance. Raphael aime entendre les exclamations de surprise lorsqu’il fait quelque chose de particulièrement spectaculaire. Il se sent apprécié, chose qu’il n’avait jamais connue avant. Il désire ardemment se faire aimer, mais une petite voix dans sa tête lui dit sans arrêt qu’il ne mérite pas de l’être, qu’il est un monstre. Les monstres n’ont de place que dans un cirque. Voilà pourquoi c’est un endroit qu’il apprécie. Raphael a trouvé une maison où on l’accepte tel qu’il est. Peut-être qu’avec le temps, il retrouvera son estime de sois et qu’il brillera aussi en dehors de la piste.

¤~Histoire~¤

++++++++++

« Je suis un garçon, je suis un garçon, je suis un garçon… je suis un homme »

Un jeune homme de 13 ans répétait ces mots dans une litanie sans fin, comme s’il cherchait à se convaincre lui-même sans grand succès. Sa peau brulait encore des coups de badine qu’on lui avait infligés. Des marques rougeâtres zébraient son dos et ses cuisses, certaines saignaient même un peu. Il enfouit son visage dans son oreiller de duvet, épongeant du coup les larmes qu’il n’avait pu retenir cette fois encore. « Un homme ne pleure pas! » Lui avait dit son père. « Même si on le frappe, même face à la mort, il reste stoïque! » Pour Raphael, il avait raison. La trop fameuse lignée des Fears en était la preuve. Ainsi, sous les coups, il ne devait pas dire un mot, mais à chaque fois, il ne pouvait s’empêcher de pleurer. « Tu n’es pas un homme, tu es un monstre, un faible, un bâtard! » Ses doigts étaient crispés dans ses draps si fortement que ses jointures étaient blanches. Lentement, il lâcha prise et étira ses doigts raidis et douloureux. Au même moment, on toqua doucement à la porte. Celle-ci s’ouvrit et se referma presque aussitôt dans un léger grincement.

« Raphael… »

[color:f5aa= darkred] « Je vous en prie, mère, n’approchez pas… »

« Mon fils… »

Raphael tourna la tête vers sa mère, une petite femme d’allure frêle. Elle tenait dans les mains une aiguière de porcelaine chinoise et une cuvette tout en le regardant de ses grands yeux humides de larmes. Ce regard, l’adolescent le connaissait trop bien. À chaque fois qu’il croisait un miroir, il voyait le même. Bien malgré lui, il était le portrait craché de sa mère et n’avait à peu près rien en commun avec son père sauf peut-être son entrejambe. C’est parce qu’il ressemblait tant à sa mère qu’il le maudissait tant.

« Laisse-moi au moins nettoyer tes plaies… »

L’adolescent se redressa doucement dans son lit avec la vague impression que son corps s’était transformé en gelée.

« Déposez la cuvette et l’aiguière sur le guéridon, mère. Je vais faire le reste seul. Merci. »

Elle obéit sans protester et quitta la chambre de Raphael. Ce dernier versa l’eau chaude dans la cuvette. Une bouffée de vapeur lui monta au visage. Quelque chose avait été ajouté à l’eau qui avait une étrange teinte laiteuse et verdâtre, peut-être de la camomille. Il y trempa le linge doux et entreprit de se laver. La sensation de brulure s’apaisa presque aussitôt. Raphael était habitué. Ce n’était pas la première fois que son père le punissait de la sorte, mais jamais il n’avait été aussi violent. Il avait beau essayer de comprendre pourquoi il avait fait cela, il ne comprenait pas ce qu’il avait fait de mal. Il y a une heure à peine, il était avec son tuteur et étudiait la géographie. Son père était dans le bureau à côté. La porte était légèrement entrouverte quand tout à coup il entra en coup de vent pour l’empoigner par le bras et le tirer jusqu’à sa chambre où il le rua de coup.

« Ce que je suis le dégoûte-t-il à ce point? »

++++++++++

Né au sein d’une prospère famille de l’aristocratie, Raphael subit dès un très jeune âge la pression que cela impliquait. Il devait se montrer aussi digne et noble que ses ancêtres comme tout bons premiers nés masculins se devaient de le faire. Pourtant, malgré tous ses efforts, il ne devait pas être à la hauteur, car son père ne ratait pas une occasion de le battre ou de l’humilier publiquement. Pourtant, c’est un garçon appliqué et intelligent qui désirait ardemment apprendre et plaire. Ses tueurs le louangeaient devant le sérieux qu’il démontrait durant les heures d’études. Plus d’un garçon ne montrait pas autant de zèle pour ce qui est des études.

Cependant, ce n’était pas son intelligence que son père remettait en question, mais son physique. Il avait hérité de celui de sa mère, petit et délicat comme une femme. Même son visage était peu masculin.

Le tout commença lorsqu’il n’était qu’un jeune enfant. Sa mère regrettait de ne pas avoir eu de fille et depuis la naissance de Raphael, elle n’arrivait pas à tomber enceinte à nouveau. Le garçon venait d’avoir 5 ans. Il avait déjà de longs cheveux blonds et ressemblait à s’y méprendre à une fillette dans sa façon de sourire, mais aussi avec ses grands yeux bleus expressifs. Pour tromper son ennui, elle acheta une jolie robe pour enfant de satin rose et de crinoline. Son époux absent, elle habilla son fils avec la robe et s’amusa la journée entière en le traitant comme une fille. Elle pensait que ce serait sans conséquence pour l’enfant qui trouvait cela amusant et qui semblait très à l’aise dans ses nouveaux vêtements. Toutefois, le père rentra plus tôt que prévu et découvrit Raphael en train de prendre son goûter toujours affublé de ses vêtements féminins. Cela déclencha une colère sans borne chez l’homme qui arracha la robe du corps de Raphael qui pleurait à chaudes larmes, parce qu’il ne comprenait pas ce qui arrivait. Cet incident aurait pu se terminer là, mais l’aristocrate n’arrivait plus à se sortir de la tête l’image de son fils traité comme une fille et qui aimait ça en plus!

Évidemment, il ne fut jamais plus autorisé à porter de vêtements féminins. De toute façon, Raphael était terrifié chaque fois qu’il voyait une robe. Toutefois, plus il vieillissait, plus son père voyait chez le garçon maintenant adolescent le visage d’une femme et engendrait pour lui des désirs… interdits. Malgré tout, il restait un garçon. Il n’était pas si féminin que ça! Sa voix était assez rauque pour qu’une méprise soit impossible et physiquement, il lui manquait quand même des attributs essentiels! Pourtant, ce désir interdit continuait de le hanter et pour tenter de s’en défaire, il ne trouvait rien de mieux que d’humilier Raphael et de le battre. Un jour peut-être, il finirait par le faire disparaître en le tuant ou en le forçant à fuir. En plus, entre temps, sa mère était à nouveau tombée enceinte et avait accouché d’un autre garçon qui, en vieillissant, ressemblait de plus en plus à son père. C’était donc lui qu’il voulait comme hériter, pas Raphael, mais la règle du premier-né lui liait les mains.

Plus le temps passait, plus les corrections devinrent rapprochées. Parfois, il le battait jusqu’à deux fois dans la journée, sans oublier les remarques blessantes et dégradantes sur tout ce qu’il pouvait faire. À 18 ans, Raphael n’était plus qu’une ombre qui aspirait à disparaître. Un jour, il en eut assez. C’était fuir ou mourir. Il vola les vêtements d’un garçon d’écurie et renonça au confort matériel pour la vie cruelle de la rue. Après tout ce qu’il avait vécu jusque-là, ça ne pouvait pas être aussi difficile. Toutefois, après deux jours sans argent et sans nourriture, il pensa que la mort aurait été mieux finalement. Il tenta de faire la quête, mais il se fit rapidement remarquer par des bandes d’itinérants organisés qui ne voulaient personne sur leur territoire. Raphael allait probablement mourir de faim.

Quelques jours après sa fuite, alors qu’il marchait dans une rue bondée de gens, il glissa et fit un grand écart presque parfait. À cette époque, il était déjà très souple naturellement, mais pas autant qu’avec de l’entraînement. Il eut mal, très mal, et ceux qui l’avaient vu furent assez impressionnés pour récompenser le malheureux avec quelques sous. Les hommes compatissaient pour lui. C’est en voyant les quelques écus sur le sol que Raphael comprit qu’il pourrait peut-être s’en sortir de cette façon. Il commença alors à s’entraîner, testant son corps et ses limites. Le jour, il s’installait dans un endroit bondé et faisait quelques démonstrations qui fascinaient et dégoutaient les gens. L’argent qu’il récoltait était suffisant pour qu’il mange au moins un repas par jour.

Un jour, alors qu’il venait de finir une représentation, un homme excentrique s’approcha de lui. C’était le chef d’un cirque et il lui proposait de le suivre. Il serait logé et nourri en échange de ses talents. Raphael accepta. Il avait enfin trouvé quelque chose pour laquelle il était vraiment doué, être une bête de foire. Après tout, son père le lui avait tellement reproché…
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MessageSujet: Re: Raphael Fears, la bête de cirque   Raphael Fears, la bête de cirque Icon_minitimeSam 22 Jan - 22:57

Deux ans plus tard...

Deux ans étaient passés depuis les terribles évènements engendrés par l’Ombre et ses sombres projets. L’affaire avait été résolue et l’Ombre était disparue à tout jamais. Londres avait retrouvé son calme habituel si on peut affirmer que cette ville cosmopolite et grouillante d’activité peut être calme. Disons que tout était revenu à la normale et que c’était bien ainsi.

Durant ces deux années, Raphael avait changé. Il était toujours artiste au cirque, mais il avait perfectionné son art. Dépassant sa crainte des hauteurs, il faisait maintenant des acrobaties dans les airs grâce à un ingénieux système de cordes et de harnais qui lui permet de tournoyer gracieusement dans les airs en exécutant des figures à couper le souffle. La maîtrise de son corps a atteint un sommet. Il est encore plus fort qu’il était, mais toujours fin et gracieux. Il attire de nombreux regards, mais ses yeux ne voient qu’une seule personne, Neith.

Leur relation a énormément évolué durant ces deux ans passés ensemble. Lentement, mais surement, Neith a fait disparaître les craintes de Raphael qui avait compris qu’il était attiré par les hommes, mais qui redoutait encore les regards des autres. Pour un jeune homme qui a toujours aspiré à la normalité, c’est une vérité difficile à apprendre. Pourtant, plus le temps passa, plus Raphael se rendit compte à quel point il avait besoin de Neith et que sa présence le rassurait maintenant qu’Haziel n’était plus là. Le sourire de Neith rendait Raphael littéralement rayonnant. Finalement il comprit que ses sentiments pour lui étaient beaucoup plus profonds qu’une simple amitié. Et c’est pourquoi, un jour, il décida de rassembler tout son courage et de tout lui dire.

La nuit était tombée, mais Raphael s’entraînait encore pour la représentation du lendemain. Cette fois, il avait enfilé son costume que lui avait fait Neith, un nouveau qui moulait son corps à la perfection en lui donnant des airs de petit prince. Il avait laissé une note à l’Égyptien de venir le rejoindre dès qu’il pourra dans le chapiteau. À cette heure, tout le monde était parti mangé. Il n’y avait plus personne.

Raphael avait été nerveux toute la journée au point qu’il avait décidé de mettre de côté les figures aériennes au risque de s’écraser sur le sol par manque de concentration. Il était au milieu de la piste lorsque Neith arriva enfin. Raphael arrêta aussitôt de s’entraîner pour aller à sa rencontre. Les cheveux du contorsionniste avaient poussé de quelques centimètres et encadraient maintenant son visage de jolies boucles blondes accentuant son air angélique.

— Salut Raphael, tu voulais me voir?

— Oui… en effet.


La nervosité de Raphael venait d’atteindre un sommet maintenant que Neith était là. Il sentait son courage l’abandonner alors qu’il avait passé toute la journée à se préparer pour ce moment. Il craignait que Neith ne veuille que rester son ami. Si c’était le cas, Raphael se concentra alors de son amitié, mais quelque chose en lui voulait plus. Le contorsionniste commençait à s’agiter, se tordant nerveusement les mains. Neith n’était pas aveugle et il savait bien que Raphael cherchait à dire quelque chose.

— Tu as quelque chose à me dire?

Raphael rougit légèrement et se contenta de tourner le dos en se maudissant intérieurement pour son manque de courage. Le noble n’avait jamais fait preuve d’un grand courage dans sa vie. Bon, il s’était bien précipité au cimetière pensant que Neith était en danger, mais ce n’était pas la même chose. L’idée de risquer sa vie pour son ami lui semblait beaucoup moins difficile à faire que de lui avouer la véritablement nature de ses sentiments.

— Pas vraiment…

— Raphael! Tu fais un bien mauvais menteur!


Un petit rire de la part de Neith lui arracha un frisson. Son rire… C’était la chose la plus agréable qu’il pouvait entendre, mieux encore que le son de sa voix ou que de voir son sourire. Raphael finit par se tourner vers son ami, celui qui avait volé son cœur le premier. S’il avait eu des poches sur son costume, il y aurait probablement enfoui ses mains. Il avait soudain l’air très jeune avec des mèches qui lui tombaient devant les yeux.

— En fait… je…

Il soupira. C’était si compliqué de dire cette petite phrase. Raphael espérait presque que quelqu’un du cirque arrive pour les interrompre. De toute façon, ils devaient surement être là, quelque part. Tout le monde savait que quelque chose se préparait entre eux. Il suffisait de les voir pour savoir que les sentiments, même s’ils n’étaient pas avoués, étaient clairement partagés. Neith restait silencieux, encourageant Raphael à parler qui fouillait au plus profond de sa personne pour trouver la petite dose de courage qui lui manquait.

— Je… je voulais te voir pour… pour te dire.

Raphael fixa une balle de jongleur que quelqu’un avait oublié de ramasser et qui trainait au bord de la piste. Il était au bord de la panique. Il devait le dire, mais il était terrifié à l’idée de ce qui pouvait se passer après. Que répondrait Neith? *Aller, tu peux le faire! Tu as survécu à ton père, tu as survécu à la rue… Tu peux bien faire cela. Tu dois le dire… Tu dois lui dire que tu l’aimes… Oui, tu l’aimes! * Un déclic se forma dans son esprit et tout lui sembla beaucoup plus simple tout à coup. Il leva les yeux vers Neith, le regardant dans les yeux. Puis il souffla d’une voix infiniment douce.

— Je t’aime… Neith.


Il n’y avait rien de plus à dire. Après ces petits mots si lourds de signification, tout se passa comme dans un rêve. Ses craintes étaient infondées, car il se trouvait que Neith était aussi amoureux de lui. Depuis ils forment un couple tout ce qu’il y a de plus adorable. Bon, Raphael n’est pas encore très confortable dans l’intimité, mais lentement les barrières tombent une à une. Neith fait preuve d’une grande patience malgré que, depuis quelque temps, le caractère de Raphael semble s’être durci un peu. C’est lié à Haziel et à Ren. Dieu seul sait comment cette histoire évoluera, mais espérons que le couple reste encore longtemps ensemble.
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