Rencontre inédite à l'auberge [Pv Marco et d'autres si vous voulez]

« Enfin! » C’est le premier mot qui vînt à l’esprit de Marco. Après toutes ces recherches, tous ces voyages; il était arrivé a Londres, il eut juste le temps de s’installer à l’hôtel avant que le jour ne décline. Aujourd’hui était un grand jour, il décida donc pour une fois de s’épargner les granges et auberges miteuses de la campagne.

Après une discussion houleuse avec le portier qui refusait de le laisser entrer, il fût finalement accueillit comme un prince. En effet, la liasse de billets de banque qu’il sorti, ultime vestige de son ancienne existence, fît rapidement oublier son accoutrement prolétaire.

Il profita donc de l’occasion pour prendre un long bain qui s’avérait nécessaire et il enfila un des costumes qu’il avait emporté. Qu’il était bon de prendre quelques heures pour soi, en effet ceux qu’il appelait les ’démons’ avaient attendu plusieurs années, ils pourraient se passer de lui une soirée de plus!

Marco élégamment habillé, profita du début de soirée pour aller au bar de l’hôtel et commander un verre de vin. Pourtant fin connaisseur et grand amateur, cela faisait des mois qu’il n’avait eu la possibilité de goûter à autre chose que de la piquette. Il fût même étonné lorsque le serveur lui évoqua une bouteille de bordeaux de 1860, millésime assez rare et lointain, et il se donna comme obligation de le déguster. Dire qu’il craignait de ne trouver des boissons locales qu’il n’appréciait guère.

Après ce rapide contentement, des pensées plus sérieuses et sombres lui vinrent à l’esprit. Il était donc à Londres; mais comment trouver ceux qu’il cherchait, et déjà étaient-ils bien là?
Et par où commencer; peut-être des anciens contacts de travail; ou bien la presse locale, des fait divers étranges pourraient l’aiguiller…

« Bonsoir grand-père. Je me joins à vous. Je viens tout juste d’arriver en ville et je n’ai pas encore parlé à quelqu’un. Je suis Ronald »

La phrase le fît sursauter. Il leva les yeux et vît un jeune homme qui le regardait avec des yeux innocents; non ce n’était pas le mot, plutôt insouciants. Il esquissa un sourire et pensa: « Les jeunes d’aujourd’hui, ils sont tellement… »

Et d’un coup il vît un objet étrange, quelle est cette sorte de poussette, qui ne portait pas d’enfant mais une chose complètement folle! Oui c’était ça: un moteur à explosion. Il était passionné de mécanique et adorait mettre les mains sous un carosse. De plus il était à paris lors de l’exposition universelle, il y a peu. Il avait les yeux qui brillaient lors de la présentation du Benz Patent-Motorwagen, le premier tricycle équipé d’un tel moteur. Mais celui-ci était étonnamment plus complexe et plus petit, c’était strictement impossible et inimaginable!

Il ne laissa rien paraître sur son visage, mais intérieurement il se disait que le destin était venu à lui.
Il devait en savoir plus, et apprendre à connaître ce garçon.

Il entama donc la conversion avec large sourire et dans un anglais qui laissait pointer une note d‘accent italien:

«  Bien le bonjour jeune homme! Si vous cherchez des informations sur cette ville, sachez que je suis dans le même cas que vous j’arrive juste de France.
Par contre si vous désirez un interlocuteur pour passer un moment je suis votre homme.
Appelez-moi Marco, je suis ravi de faire votre rencontre. »

Et puis avec une pointe de malice dans les yeux:

« Qu’est-ce qui peut bien amener une personne comme vous dans cette ville immense? »

(désolé du temps pour le premier RP, mais divers empêchements touristiques et vacanciers ne m'ont pas permis de venir plus tôt. J'espère que ce texte conviendra.)

Ronald était assis tranquillement dans ce bon vieux fauteuil, à jouer avec sa faux et à discuter paisiblement. Rien ne laissait penser que le vieil homme avait affaire à un shinigami et pourtant c'était bel et bien le cas. Aussi, quand Marco parla du jeune âge de son interlocuteur, celui-ci souriait. Un sourire que n'importe quel adorable gamin vous afficherait, un sourire radieux où on en oublierait presque la question posée. Mais il savait très bien, qu'il ne pouvait pas divulguer son véritable âge. Comment dire à un être humain que vous avez plus d'un siècle à votre actif ?

Aussi, il continua de jouer avec sa deathschyte, faisant mine de ne pas avoir entendu. C'était assez mesquin, mais il voulait éviter un arrêt cardiaque au grand-père. Car il le trouvait sympathique le papy ! Ainsi, quand il évoqua son origine, l'Italie, il se lança sur le sujet :

« Ah ! J’avais raison ! Vous savez mon patron à souvent travaillé là-bas avant de revenir en Angleterre. Il m’en parlait de temps en temps, utilisant quelques mots italiens. Vous êtes originaire de quelle ville ? »

Voilà, il détournait la conversation. Il était assez bavard de toute façon pour obliger ses interlocuteurs à le suivre. Marco continua donc, expliquant qu’il était là pour une raison importante, raison qui l’avait fait abandonner son travail, mais qu’il ne regretta pas. Le jeune shinigami le regarda donc, ouvrit ses grands yeux et demanda :

« Et c’est quoi cette raison Ojisan ? C’est un long voyage pour vous aussi ? »

Dehors, quelques gouttes de pluie tombaient, tapotant délicatement sur les carreaux. Quelque chose interpella notre adorable Dieu de la Mort. Les policiers semblaient en alerte. Quelque chose avait dû se produire... Un meurtre ? L'Ombre avait frappé ? Doucement, il redressa la tête, utilisant sa capacité de Shinigami pour écouter. Seulement, il n'avait pas fait gaffe que Marco l'observait. Peut-être que le vieil homme se demande ce qui peut se passer dans cette jolie tête blonde ? Ou bien le prend-il pour un fou ? Mais Ronald sait très bien, que la ville est tendue et en proie à un monstre. Et puis il n'aime pas mettre en colère Will-sempai, soyons honnêtes.