Kuroshitsuji - Black Butler RPG
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 Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé]

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MessageSujet: Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé]   Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé] Icon_minitimeDim 5 Déc - 22:40

Deux petites dames qui marchaient le long des boutiques du centre ville stoppèrent leurs pas, fixant avec curiosité le trottoir d’en face. La bas, une silhouette s’était collée à une des vitrines et avaient, visiblement, des agissements plutôt louches. Sans compter la tenue du personnage qui, en pleine hiver et sous une abondante neige, laissait perplexe. Le dit personnage ? Le jeune homme sans nom, évidement ! Errant toujours dans les rues de Londres, il ne savait ou aller ni que faire. Ainsi, tel un chien errant, il se laissait guider par son instinct, ses envies du moment, fuyant lorsqu’il sentait qu’il le fallait, dormant quand il le fallait, et tentant désespérément de trouver quelque chose à manger. C’est justement parce que son estomac criait famine qu’il arriva ici, devant cette pâtisserie de quartier. L’odeur du sucre l’ayant attiré, il se retrouvait à tâter la porte de bois de la boutique. Ses genoux, couvert du cuire de ses bottes, le faisant glisser sur la glace qui recouvrait le sol. Il se retrouvait donc souvent étalé dans la neige. Son museau se collant contre les petits espacements de l’ouverture qui laissaient échapper quelques odeurs, en haut, sur les côtés, en bas, alors que l’une de ses mains grattait littéralement le bois pour essayer d’entrer, l’autre mimines refusant visiblement de lâcher un biberon de verre dont il avait déjà tété le contenu. Si seulement quelqu’un lui avait expliqué le concept de la porte et de sa poigné… Il se serait certainement pas retrouvé là, à geler ses jambes déjà frigorifiées par son absence d’habitation. D’ailleurs, ses joues semblaient bien rouges. De la fièvre ? Certainement. Il neigeait depuis plusieurs jours déjà, et le froid était bien cruel avec les pauvres qui n’avaient d’endroit ou aller pour se protéger, surtout quand en plus ceux-ci portaient des tenus aussi légères et n’avaient pas conscience de se qu’impliquait une possible maladie. Bien naïf était ce garçon qui croyait que la chaleur de son front n’était là que pour réchauffer un peu sa chair, et qu’en griffant encore et encore le bois, il pourrait atteindre une petite et douce pâtisserie. Il avait certes des griffes assez imposantes et solides, héritées de sa mère, qui laissaient plus de marques que celles d’un canidé, mais il était évident que vu sa faiblesse de corps et d’esprit, il n’arriverait à rien ainsi…

Et pourtant ! Quelqu’un avait finit par entendre ses coups de pattes et ses couinements de chiot, et la dite personne avait même finit par ouvrir la porte pour savoir se qui faisait tous ce bouquant devant sa boutique. Grosse erreur de sa part, puisque Candy en profita pour entrer en trombe dans le magasin. Un couinement de surprise, puis des hurlements rauques qui criaient à l’assassin, au voleur de pâtisserie ! Parce que oui, le jeune homme mourrait de faim et ne connaissait pas le concept d’échange marchand. Il avait faim, il mangeait, se n'était pas plus compliqué que ça pour lui. Sans compter que le froid de l’hiver devait avoir gelé ses derniers neurones, à moins que se soit sa fièvre qui les ai ramollit. Malgré ça, il réussit à comprendre après quelques bouchés de gâteaux volées sur le comptoir, que le propriétaire du lieu était menaçant et bien décidé à protéger son fond de commerce. Ainsi, après avoir reçut plusieurs coups de balais assez violents, c’est que ça a de la poigne un boulanger-pâtissier, Candy s’enfuit en emportant un plat de muffins. Plat qui lui échappa des mains, lorsque dans sa course, il glissa sur une plaque de verglas et s’effondra sur le sol une nouvelle fois. Apeuré et complètement perdu, il se contenta de ramasser quelques gâteaux avant de reprendre sa fuite.

Une demi-heure plus tard, il se retrouvait dans une ruelle silencieuse à chouiner de part le mal qui le traversait. Une migraine tapant dans son crâne, la chaleur de son front embrumant et alourdissant son esprit, les plais de son errance le brûlant à cause de la neige, le froid tiraillant ses membres. Quand à son ventre, il était toujours tristement vide malgré les quelques bouchés de gâteau qui n’avaient finalement fait que lui rappeler sadiquement la douceur du sucre, cette saveur qu’il avait tant de mal à trouver dans cette grande jungle urbaine. Du bout des doigts, il tâtait son maigre butin, quatre petits muffins au chocolat… Comment allait-il pouvoir survivre avec si peu ? Comme-ci ils représentaient un trésor, le garçon les glissa dans son biberon de verre, replaçant avec soin la tétine sur le dessus pour qu’ils ne puissent pas s’en échapper. Et oui, ouvrir une porte, il ne savait pas, mais ouvrir et fermer le haut d’un biberon, ça, il n’y avait aucun problème ! Étrange personnage, je l’avoue. Surtout qu’il lui était impossible, même si il semblait vouloir le faire, de « téter » ou de « boire » des muffins au biberon. Peut être que l’odeur qui lui parvenait lorsqu’il mâchouillait la tétine lui suffisait ? Peut être qu’il voulait garder précieusement les pâtisseries ? Oui.

Il se releva doucement, s’aidant de ses mains alors que le biberon restait coincé entre ses dents par la tétine, et qu’il recommença son errance. Un pas lourd, incertain, et ses doigts qui cherchaient désespérément des murs pour guides et soutient. La majorité de ses sens semblant s’être éteints, gelés par le froid ou endormit par sa fièvre, il progressait comme un voyant récemment aveugle. Perdu, tremblant, l’expression fatiguée et désemparée. Ses yeux turquoises à la vue de tous, à demi-clos, ses joues empourprés et son corps virant doucement du bleu au violet à cause du froid. Puis soudainement, alors qu’il venait de perdre tout repères, que se soit mur, feuillage, vitre ou barrière, il se retrouva à tâter du bois. Un bruit sourd, un souffle rauque et imposant, lui rappela ces mammifères à sabots. Et le bois ? Un fiacre ? Il glissa ses doigts sur l’objet, contournant la voiture avant d’y entrer une mimine. La porte n’avait pas été fermé totalement, surement que le propriétaire en était sortit avec empressement et que le conducteur avait cru l’avoir bien claquée. Qu’importe la raison qui fit que lorsque Candy y posa les doigts, il pu l’ouvrir, l’être gelé, voyant la calèche comme une possible cabane qui pourrait le protéger de l‘eau gelé qui tombait du ciel, y entra sans réfléchir. Il tâta délicatement les tissus, un magnifique velours certainement, et surtout, surtout ! Il se glissa sous une grande couverture encore chaude. Par ce temps, les nobles avaient souvent des tissus pour couvrir leurs jambes lors des trajets. Un tissu qui réchauffait leurs corps et gardaient cette chaleur humaine un petit moment après que le propriétaire l’ai quitté. L’errant, gelé, vit cette trouvaille comme une sorte de cadeau, de miracle, sans chercher à savoir le pourquoi du comment. C’est donc en petit animal qu’il se mit dans un position proche de celle du fœtus, une jambe pendant quand même dans le vide, sur un des sièges de la voiture, sous la couverture. Sa chair se réchauffant lentement, alors qu’il mâchouillait toujours la tétine de son biberon. Le silence reposant, cette nouvelle source de chaleur et la fatigue dû à la fièvre et son errance le faisant fermer légèrement les yeux. Enfin un peu de douceur…
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MessageSujet: Re: Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé]   Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé] Icon_minitimeSam 11 Déc - 14:01

Lorsque Aleister se réveilla ce matin-là, il eut le sentiment qu'une excellente journée s'annonçait. Minnie entra dans la chambre accompagnée d'une agréable odeur de viennoiserie. Emmitouflé dans sa couverture, le beau blond s'agita mollement, remontant la couverture sur son visage lorsque sa servante tira les rideaux. Elle s'avança doucement vers son maître et lui chuchota mielleusement qu'un moelleux manteau blanc avait recouvert la capitale. Cela eut un effet inattendu sur le lord qui sauta hors de son lit tel vautour bondissant sur sa proie. De la neige ! Voilà qui annonçait une splendide journée ! Collant son visage contre la vitre froide, le bel anglais dégusta ce nouveau paysage aux courbes à la pureté éclatante et à la douceur enchanteresse. Se dandinant devant ces flocons de sucre glace qui tombaient du ciel, il ne lui fallut pas longtemps avant d'attraper fermement la poignée de la porte vitrée et de l'ouvrir violemment se précipitant sur le balcon. Retrouvant ses dix ans, il ouvrit grand la bouche et goba plusieurs flocons, tournoyant sur lui-même comme les danseuses le font se bien. Minnie se précipita à sa suite avec une bonne grosse robe de chambre qu'elle lui glissa sur les épaules. Éclatant d'un rire frais et enjôleur, il souleva sa soubrette et déposa un baiser sur son front avant de retourner dans sa chambre. Il demanda des vêtements chauds et s'engouffra dans la salle de bain, emportant un croissant sur son passage. À peine cinq minutes s'écoulèrent, que déjà la tornade blonde ressortait de la salle d'eau attrapant les vêtements que lui tendait Minnie. Celle-ci lui annonça que les chevaux étaient près et qu'ils n'attendaient plus que lui. Habillé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il enfila son long manteau blanc et se précipita à l'extérieur, sautant à pied joint dans la neige et manquant plusieurs fois de finir la tête la première dans l'épaisse couche glacée qui recouvrait le sol. Le conducteur leva les yeux au ciel, toujours plus désespéré par les facéties du lord. Et c'est ainsi que trente-cinq minutes après son réveil, Aleister Chamber était en route pour le centre-ville, savourant les crissements des roues sur la neige fraîchement tombée. Pourquoi sortait-il ? Simplement pour faire une petite promenade, saluant les jolies dames qu'il croiserait.

Lorsqu'il arriva dans le quartier des artisans, la voiture s'arrêta. N'ayant donné aucun ordre à son cocher, le vicomte se demanda ce qui se passait et glissa la tête par l'entrebâillement de la porte de la voiture. Dans la rue c'était l'effervescence, un boulanger-pâtissier hurlait dans le vent, alors qu'un petit troupeau de passants s'était entassé devant sa boutique. Curieux comme jamais, le beau blond descendit du fiacre et demanda au conducteur d'aller l'attendre trois rues plus bas. Celui-ci s'exécuta sans broncher et s'éloigna, tandis que le vicomte s'enfonçait dans la foule. Lorsqu'il déboucha devant la petite boutique, il se retrouva face à une terrible scène de crime. Des muffins sans vie jonchaient le sol blanc, l'un d'eux à demi croqué. Respirant profondément, Aleister ramassa les cadavres des pâtisseries qu'il glissa dans ses poches songeant à leur faire une sépulture descente avant de se présenter à l'artisan. Celui-ci fut surpris, s'inclina platement et laissa entrer le lord dans sa boutique, lui expliquant qu'un dangereux criminel avait essayé de voler sa recette. L'homme ne perdit pas de temps à se targuer d'avoir fait fuir le malfaiteur à coup de balai, ne déplorant au final, que la perte de quelques pâtisseries dans la bataille. Aleister se contenta d'acquiescer, se transformant soudainement en un détective d'un jour. Déposant son lourd manteau dans les bras du commerçant, le beau blond se mit à inspecter chaque parcelle de la salle. Que cherchait-il ? Lui-même n'en avait pas la moindre idée. Après cinq minutes passées à fouiner dans les quatre coins du magasin, il se redressa sans crier gare, s'exclamant joyeusement qu'il avait faim et qu'il souhaitait acheter une tarte, une dizaine de cookies et une part de gâteaux au chocolat. Le boulanger-pâtissier, surpris de ce revirement de situation, se précipita dans l'arrière boutique et revint avec la commande du lord. Celui-ci le remercia, le paya et s'en retourna sans plus de cérémonie.

Un morceau de gâteau déjà enfourné dans la bouche, Aleister avança dans neige se délectant des morceaux de chocolat pas tout à fait fondus qui tombaient sous ses dents. Il repartit simplement, semblant se faufiler entre les flocons de neiges. Les bras chargés de pâtisserie, il retrouva sa voiture un peu plus loin. Il fit signe au cocher de ne pas se déplacer et ouvrit lui-même la porte avec sa délicatesse habituelle. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit, lové sur la banquette, un petit chamalow à la chevelure immaculé et à l'accoutrement plus qu'étonnant. Agréablement surpris par cette vision angélique, le beau blond monta sans bruit dans le fiacre après avoir demandé au conducteur de ne pas démarrer. Ne voulant pas effrayer le jeune homme, le vicomte remonta doucement la couverture sur ses épaules, se délectant de ce corps aux formes délectables qui s'était installé dans sa voiture. Il ne s'était pas trompé en supposant que sa journée allait être merveilleusement intéressante. Il resta ainsi un long moment et finit par se décider à éveiller la sucrerie endormie. On aurait dit un oisillon tombé du nid, il était là, blottit dans l'infime chaleur du fiacre, sans défense devant les serres du vicomte. Celui-ci se demandait ce qu'il allait faire d'une si délicieuse friandise, la mangerait-il tout de suite ou partagerait-il avec quelques nobles à la gourmandise prononcée ? Sa décision fut prise lorsqu'il aperçut, enfoncé dans un biberon, les mêmes muffins que ceux dont il avait ramassé les cadavres quelques minutes auparavant. Un sourire éclaira son visage et c'est en passant délicatement sa main dans les cheveux du jeune qu'il lui chuchota au creux de l'oreille :

"Bonjour petit oiseau. On dirait bien que le froid et la faim t'ont conduit jusque dans mes bras."

De la crinière d'argent du garçon, la main d'Aleister glissa sur sa joue avant de s'éloigner en douceur. Prévoyant la possible fuite de l'oisillon, le vicomte avait placé son pied contre la porte, lui coupant ainsi toute retraite. Il avait maintenant une terrible envie d'en apprendre plus sur ce petit sucre d'orge. Le bois du fiacre craqua, signe que le chauffeur s'impatientait. Aleister n'y prêta pas la moindre attention et croqua à pleine dent dans le reste de sa part de gâteaux. Du chocolat plein la bouche, il se rendit compte de l'immense impolitesse dont il faisait preuve. Se levant d'un bond, il voulut déclamer ses plus plates excuses au garçon, mais c'était sans compter sur le bas plafond de la voiture. Se cognant avec force contre le toit, il se mordit la langue et s'empressa de se rasseoir sur la banquette histoire de reprendre doucement ses esprits. Jetant un coup d'oeil discret à la petite sucrerie, il espéra qu'il n'avait pas assisté à son élan manqué. D'un geste rapide, il remit ses cheveux en place et s'empara d'un cookie qu'il tendit doucement au jeune homme, le laissant posé au creux de sa main, comme s'il nourrissait un petit oiseau.

"Dame faim vous torturerait-elle ? Vilaine femme que celle-là, mais j'ai de quoi la rassasiez. Prenez donc, je vous l'offre volontiers ! "

Un sourire, une envie de sautiller, si ce maudit plafond ne l'en empêchait pas il se serait déjà mis à danser. Mais non, il patientait, attendant de savoir s'il pouvait se permettre d'emporter ce sucre d'orge sans engendrer trop de dégâts, qui sait s'il n'allait pas se mettre à hurler d'une voix stridente à la vue du beau blond ? Évidemment, ce ne seraient pas les rumeurs qu'engendrerait la fuite d'un jeune homme simplement vêtu hors de son fiacre qui dérangeait Aleister, mais disons que voir un si joli minois déformé par la peur et les hurlements, serait le plus inexcusable des gâchis. Mais ne nous projetons pas trop dans le futur, à cet instant précis, l'unique question qui taraudait l'esprit du lord était de savoir si la sucrerie qu'il avait face à lui était aussi délicieuse que son physique le laissait à penser.

[HRP= Walà ! J'espère que ma réponse ira x) ]
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MessageSujet: Re: Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé]   Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé] Icon_minitimeDim 12 Déc - 19:48

[ Woua, t'écris super bien ! oo Je sens que tu vas me faire aimer encore plus Aleister. x'D ]

Le silence, doux et reposant. La fatigue, si intense, faisant taire le moindre de ses sens, offrant au pauvre animal égaré un peu de repos. Il n’y avait plus de son, plus d’odeur, plus de sensation. Juste le néant, un immense écran noir au fond de son esprit et la chaleur de cette couverture qui se diffusait lentement, réchauffant son corps gelé. Ses veines, tapant fortement à sa tempe, finissant par se faire oublier, tant la douleur et l’égarement de ses pensées étaient importants. La fièvre, pesante, brouillant sa conscience jusqu’au moment ou ses yeux se fermèrent totalement. Ses lèvres continuèrent alors à mâchouiller la tétine de son biberon, avouant peut être qu’il n’était pas totalement parti au pays des songes. Et soudain, un léger courant d’air fit frissonner doucement l’étrange adolescent. Le vent froid de l’extérieur venait de pénétrer dans son nouveau refuge, ainsi qu’une aura jusqu‘alors inconnue. Une onde qui dans sa demi-conscience ne sembla pas l’effrayer, ni même l’interpeller. Sûrement que l’engourdissement de son corps était bien trop important, ou que rien chez cette personne ne sembla inquiéter la créature. Au contraire, l’air frais disparut et le tissu chaud qu’il avait fait sien sembla glisser sur ses épaules pour mieux le protéger. Il se détendit d‘avantage encore, remuant un peu, ses doigts glissant devant son visage de façon légère et enfantine. Après tant d’épreuves, l’instant semblait à la sucrerie, d’une extrême douceur. Flottant presque, il s’oubliait dans un songe sans réelle consistance. Ses dents se serrant parfois sur le plastique, laissant s’échapper de son biberon un peu de cette odeur sucrée. Ses oreilles se laissant bercer par la respiration d’un inconnu qui semblait si proche et si loin à la fois. Le bout de ses doigts caressant cette toile si douce sur laquelle il avait prit place.

Et c’est dans un état proche de la léthargie qu’une voix sembla soudainement lui murmurer quelques paroles. Son esprit, trop engourdit, ne réussit à comprendre les mots, et se laissa seulement porter par ces sons qui formèrent alors une enchanteresse mélodie. Il glissa un peu plus son visage contre cette peau douce, cherchant à se blottir dans cette paume de façon inconsciente, tout en s’enivrant de cette furtive caresse qu’il imagina pleine de tendresse. Il rouvrit légèrement les yeux lorsque cet main rassurante le quitta, la cherchant de son regard endormit. Lorsque, sans que Candy ne puisse le prévoir, il y eut un mouvement brusque, un bruit sourd et une sensation d’égarement. Aussitôt, le petit animal rouvrit grand ses prunelles, prenant enfin réellement conscience de la présence d’un autre à ses côtés. Sa migraine se réveilla avec lui, frappant violement et cruellement dans sa pauvre tête, alors que ses mimines se crispèrent de douleur sur la couverture. Incertain, affolé mais trop fatigué pour réagir, ses sourcilles se relevèrent pour donner à son visage une mine inquiète et visiblement souffrante. Un moment de flottement qui sembla durer une éternité pour la créature, avant que son odorat ne perçoive une odeur de sucre. Curieux, il renifla légèrement et discrètement, cherchant à savoir quelle pouvait être précisément cette odeur, et surtout, d’où elle venait. Rapidement, il su qu’il y avait du chocolat à proximité, mais même si son estomac semblait le supplier de trouver le met, son corps était visiblement trop faible pour suivre la directive.

Jusqu’au moment où l’étrange mélodie humaine résonna une nouvelle fois. Cette fois-ci, Candy avait la certitude qu’un autre se trouvait proche, très proche, aussi proche que cette gourmandise au gout cacao. Il cligna des yeux plusieurs fois, ses prunelles turquoises cherchant d’avantage la pâtisserie que l’homme qui s’adressait à lui, jusqu’à se qu’il réussisse à se relever légèrement. Il s’appuya avec peine sur ses mains, son nez cherchant de façon très explicite le gâteau. Ses yeux morts tremblants, glissant de droite à gauche de façon très maladroites. Ses lèvres laissèrent alors s’échapper le biberon, celui-ci s’écrasant contre la banquette, alors qu’il tournait le visage vers la main tendue de son voisin. La truffe en première, se dirigeant grâce à elle, il avança sa bouille vers le cookie, laissant son corps le suivre comme il le pouvait. Tremblant de douleur et de fatigue, une de ses mains chercha maladroitement à se poser devant lui, et après une tentative ratée qui le fit brasser une fois l’air, il finit par poser sa patte sur le genoux de son vis-à-vis. Il referma sa main alors que son corps avait finalement réussit à s’installer à côté de l’inconnu, sa langue ayant trouvée le gâteau qu’il lécha d’abord timidement avant de le croquer et de le manger directement dans la paume du noble. Ses doigts se fermant et se rouvrant, agrippant et relâchant le pantalon du jeune homme comme l’aurait fait les griffes d’un chaton. Affamé, et si fatigué, il léchouilla la peau du garçon jusqu’à ne plus y sentir la moindre miette de gâteau. Il resta ensuite un petit moment immobile, l’expression endormit, avant que ses pupilles ne se dirigent vers une nouvelle odeur.
Ne cherchant pas à comprendre le pourquoi du comment, il laissa sa faim dicter le moindre de ses mouvement. Ainsi, il avança lentement son visage vers celui de son vis-à-vis, se retrouvant rapidement à glisser le bout de sa langue sur la bouche de l‘inconnu. Chocolat. Il se releva un peu, sa main allant se poser sur le torse du jeune homme de façon inconsciente, alors qu’il s’attelait à nettoyer ses lèvres, savourant leurs douceurs chocolatés. Enivré par ce gout sucré, il refermait parfois les yeux légèrement, le visage serein, prêt à ronronner si sa gorge lui aurait permit.
Et lorsque cette saveur adorée eut totalement disparut, l’être sans nom se laissa lentement glisser sur son voisin, semblant avoir décidé de s’y installer. Il alla doucement poser son front brulant sur ses genoux, ses doigts s’emparant une nouvelle fois du tissu de ce pantalon pour le serrer entre son poing. Il se replia un peu sur lui-même, son dos reprenant une forme légèrement arrondit, alors que son esprit recommençait à flotter. L’odeur du sucre s’évaporant doucement, c’est un nouveau parfum qu’il découvrit lentement. Une senteur fleurit, douce et rassurante comme…

    « Le printemps... Il y a des…fleurs… Pleins de fleurs… Et le soleil… Je veux rester avec le soleil. »

Il tourna un peu le visage, le blottissant contre les genoux du noble, se serrant un peu plus contre lui. Il divaguait, imaginant certainement que le personnage qu’il découvrait, à cause de son parfum, était un soleil, où le printemps lui-même. Doux et chaleureux, resplendissant et brulant à la fois. Il était le souvenir d’une saison où il fait bon, où l’air n’est pas mordant, ou le soleil fait renaître les morts. Candy tremblait sous le poids de sa fièvre, las et fatigué, il voulait oublier l’hiver et ne penser plus qu’au printemps. Le printemps, le printemps, le printemps… Pitié, reste avec moi.
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MessageSujet: Re: Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé]   Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé] Icon_minitimeJeu 16 Déc - 1:00

Il est dit de l'homme qu'il est le plus dangereux des prédateurs, il est au sommet de la chaîne alimentaire et son seul ennemi, c'est lui-même. On pourrait prendre cela pour un avantage, mais il n'en est rien. L'être humain est une faible créature, elle a perdu tous ses instincts. Sans poils ni plume, elle n'a aucun moyen pour se défendre contre la nature, le froid et la faim deviennent ses pires ennemis. Les nobles comme Aleister ne connaissaient pas ce genre de vie, ils étaient habitués à la chaleur d'un feu, à la nourriture abondante et le seul mal dont ils pouvaient souffrir c'était celui de la solitude. Mais il semblait que le petit biscuit installé dans la voiture du bel anglais ne soit pas de cette classe-là. La peau encore légèrement bleuit par le froid, les lèvres abîmées et le corps tremblant, il était certain que le jeune homme avait passé des heures interminables, errant dans les rues glaciales de la capitale. Était-il perdu ? L'avait-on mis à la porte ? Le vicomte n'en avait pas la moindre idée, mais le passé des autres ne l'intéressait pas, il préférait se concentrer sur l'instant présent et il fallait avouer que celui-ci était particulièrement délicieux. Le grand blond fut surpris de voir la friandise endormie chercher à profiter un peu plus longtemps de ses caresses. Il aurait aimé passer et repasser inlassablement ses doigts dans la chevelure immaculée du jeune homme, mais il avait d'autres idées en tête. Il pensait réveiller délicatement le garçon, jouant les gentlemen au grand coeur, mais lorsqu'il se cogna au plafond du fiacre, toutes ces prévisions partirent en fumée et c'est devant un petit oisillon fort déboussolé que le vicomte se retrouva. Il le regarda un moment, observant méticuleusement ce visage blafard au regard vague. Et quel regard ! Sans vie et pourtant si expressif. Aleister ne s'en détachait plus, il lui tendit le cookie et attendit sa réaction.

Celle-ci ne se fit pas attendre, affamé, le jeune homme s'agita étrangement, il s'était redressé et humait l'air à la recherche de son repas. Les yeux d'Aleister s'écarquillèrent lorsqu'il comprit les raisons de cet agissement pour le moins curieux. Aveugle. Son joli petit chamalow était aveugle. Le vicomte n'en revenait pas, incrédule il ne bougea pas, observant ce petit bout d'homme renifler l'odeur du sucre. Il finit par en trouver l'origine et se jeta à corps perdu sur la paume d'Aleister. Utilisant ses mains pour prendre appuie, il croqua directement le biscuit comme l'aurait fait un petit oisillon avec ses graines. Le grand blond ne broncha pas, le laissant dévorer ce repas de fortune et hésita à passer sa main dans les cheveux du jeune homme, mais craignant de l'effrayer il y renonça temporairement. Mais il n'allait pas tenir longtemps le bel Aleister, car une fois le biscuit engloutit c'est à la paume de sa main que l'oisillon s'attaqua. Chatouilleux comme il l'était, le vicomte du se retenir plusieurs fois d'éclater de rire, mais les frissons qui le parcoururent avaient tout le loisir de le trahir.

Assis dans sa banquette de velours, il avait l'impression d'être face à une nouvelle espèce, un petit animal apeuré qu'il avait, à cet instant, tout le loisir d'apprivoiser. Il voulut savoir si le jeune homme pouvait parler, s'il avait un nom, une voix, une volonté... Ouvrant à peine la bouche, les mots ne purent s'aventurer au-delà de ses lèvres, elles étaient occupées. Le petit chamalow s'était redressé, posant ses mains pales sur le torse d'Aleister, serrant craintivement le costume du lord. L'odeur du gâteau au chocolat avait attiré le petit ange qui léchait goulûment ses lèvres. Celui-ci du se retenir de ne pas attraper cette langue pour mieux en apprécier la saveur, mais il ne pût s'empêcher de glisser ses bras autour de la fine taille du jeune homme, caressant du bout des doigts sa peau glacée. Son pied avait quitté la porte, plus aucun risque de voir l'oisillon s'envoler, il avait trouvé chaleur, nourriture et compagnie, il n'avait plus aucune raison de s'éclipser. Fatigué de toutes ses aventures, il s'installa, posant sa tête sur les jambes d'Aleister qui ne trouva rien à redire à cela. Se léchant à son tour les lèvres, profitant de la plus infime manière de ce baiser sucré, le cœur du vicomte fit un bond lorsque la voix fiévreuse du jeune homme se fit entendre. Une phrase saccadée, dont les mots paraissaient hors contexte, mais qui résonnaient comme une poésie. Il voulait le printemps, la chaleur et le soleil... Et bien soit, le soleil ne le lâcherait plus. Une main glissée sur la taille du garçon, le lord sourit, songeant déjà à un petit bout du manoir où il pourrait l'installer. Mais avant toute chose il lui fallait le rassurer et craignant que les caresses ne suffisent pas, c'est d'une voix mielleuse qu'il expliqua :

" Soit rassuré, le soleil ne te laissera plus, repose-toi sous mes rayons, tu ne crains plus rien mon petit oiseau."

Les doigts d'Aleister vinrent se glisser dans la nuque du garçon, s'entortillant tranquillement autour des cheveux de celui-ci, il remarqua alors qu'un petit bout de chocolat était venu se loger sur la joue de l'oisillon, trop loin pour que sa langue s'en saisisse, le voilà à la merci des lèvres du lord. Celui-ci ne se fit pas prier et se pencha tendrement sur cette petite friandise, nettoyant du bout de sa langue la tache sombre qui lui décorait la joue. Une caresse, un baiser, il remonta le long de ce visage angélique, frôlant cette peau sucrée de ses lèvres. Il remarqua alors à quel point ce front était chaud, anormalement chaud lorsqu'on le comparait à la fraicheur de son corps. Le froid avait eu raison du jeune homme, le voilà tout fiévreux, blottit dans les bras d'un grand blond excentrique qui ne s'était jamais occupé de personne d'autre que lui. Mais qu'il était agréable de se sentir indispensable ! Du bout des doigts, le vicomte attrapa la couverture qui était restée sur l'autre banquette, la glissant, non sans une caresse, sur les épaules du jeune homme. Le sourire aux lèvres, il se pencha à nouveaux et, après avoir croqué tendrement cette petite oreille, il lui chuchota :

" Et est-ce que la jolie pâtisserie que voilà possèderait un petit nom ? Un nom sucré aussi délicieux que son possesseur, un nom qui fond dans la bouche... Dis-moi tout petit ange, dis-moi tout. "

Oubliant le reste du monde, Aleister ne lâchait pas le garçon des yeux, dévorant avec tendresse ce petit bout d'homme qui avait trouvé refuge blottit sur ses jambes. Et assis dans le froid, le cocher attendait encore, le nez enfouit dans le col de sa veste, il maudissait ce maître excentrique espérant que celui-ci daigne enfin faire démarrer la voiture.
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MessageSujet: Re: Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé]   Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé] Icon_minitimeDim 19 Déc - 19:19

Le néant flottant douloureusement en son être, Pastry restait muet, immobile bien que tremblant. La douceur du moment était appréciable, et pourtant, la douleur ne voulait le quitter. Lourde, sa tête semblait si lourde qu’il n’osait plus faire un mouvement. En aurait-il la force ? Nan, et il ne voulait plus partir d‘ailleurs. Il avait trouvé le soleil, et son soleil lui promettait de rester à jamais avec lui. Un fin sourire naquit sur ses lèvres, tendre et maladroit, comprenant dans son égarement spirituel le sens de cette phrase. Il ne serait plus seul, il ne serait plus seul, il ne… Un vertige coupa net ses songes, jusqu’au moment ou il sentit les rayons de l’astre étincelant glisser à sa nuque. Une caresse si brulante sur sa peau de glace, un geste tendre et rassurant qui le fit s’oublier un peu plus. Ne pas penser, juste ressentir cette aura. Une aura chaleureuse qui venait l’entourer, glissant autour de lui comme ce parfum de printemps pour l’emporter dans un songe ou la douleur et la crainte n’a plus de nom. Où il n’y avait plus que lui, le majestueux qui dans sa grande bonté offrait un peu de réconfort au pauvre animal égaré. Et soudainement, un frisson le parcourut, faisant trembler ses paupières et son souffle. Le soleil pouvait être humide ? Qu’était-ce cette sensation d’eau sur sa joue ? Cette caresse aqueuse ? Ses iris glissèrent un peu sur le côté, avouant inconsciemment que son esprit se concentrait sur cet étrange contact, avant que ses yeux ne se refermèrent un peu plus. La chair qui le caressait était d’une grande douceur, si bien qu’il préférait savourer la moindre des sensations offertes par son soleil, plutôt que chercher à comprendre se qu’il n’arriverait certainement jamais à comprendre à cet instant là. Il laissa donc frissonner son corps sous le passage des lèvres de son voisin sur son visage. Ses articulations se crispant légèrement, ses mains se serrant un peu plus sur le tissu qu’il possédait de son poing, comme fébrile, autant par sa fièvre que ce nouveau contact dont il appréciait la sensualité au point de se laisser enivrer, étourdir et totalement possédé par celui-ci. Une chaleur fibreuse reprit alors place sur ses épaules, suivant de prêt cet effleurement délicat que son esprit liait à présent à l’étoile de vie, l’étoile de sa vie. Et soudainement, un gémissement étouffé dans un soupire vînt à quitter ses lèvres tremblantes, le faisait frémir de haut en bas, alors qu’il sentait une nouvelle fois cette chaire mole. Une attention portée à son oreille, et un souffle chaud qui le caressait. Un son, une respiration. Bercé, transporté, il était prêt à s’abandonner totalement jusqu’au moment ou un son enchanteresse, la voix de son voisin réveilla quelque chose enfuit tout au fond de lui…. Un souvenir ? Il rouvrit lentement ses paupières, son expression allant se figer entre doute et tristesse.
    « Un… Nom ?… » Glissé dans un soupire, cherchant lui-même à comprendre la signification de ce terme, alors qu’un échos s’était créé et semblait douloureusement résonner dans sa mémoire.

Une mémoire qui lui était le plus clair du temps inaccessible. Fermée, totalement fermée, l’animal en était dépourvu. Ou du moins, c’est se que les gens finissaient par croire. Parce qu’une bête tel que lui ne cherchait pas à se souvenir du passer. Il n’en avait pas, il en était persuadé. Il n’était pas capable de penser, de savoir, de voir… De…. Une crispation, un tremblement, le néant et une lumière. La porte s’entrouvrit.

•••••

    «  Maman, pourquoi… Pourquoi je n’ai pas de nom ?… La pierre est pierre, la terre est terre…. Maman est maman. Et moi ?… Et moi…. Je suis moi ?»
    « Nan. Tu n'es rien. Tu n’as pas de nom car tu n’existes pas. Tu es juste mon enfant. Ah….Mais, c‘est vrai ! Je n‘ai pas d‘enfant comme toi. ♪»
    « … »
    « Allons, si tu n’existes pas, tu ne peux pas être triste de ne pas exister. Soit logique !…. Tu ne peux pas souffrir…… A moins que… Tu préférerais ressentir le déchirement du corps, du cœur et de l’esprit ?… Dit moi le. »
    «  Nan… S’il te plais… »
    « Dit moi le. »
    « Nan.. »
    « Dit le. »
    «  Nan… !»
    « Dit le ! »
    «  NAN MAMAN ! »
    « DIT LE !! »
    «  Pitié, arrête !!  MAMAN !! Mam… »
    « DIT LE !!!! »


•••••

    « NAAAAAAAAAANNNN !!! » Un délire. Il referma violemment les yeux, se crispant douloureusement en proie à de violents tremblements de terreur. Les larmes s’étant mit soudainement à ruisseler sur visage. «  J’existe pas ! J’existe pas ! Je veux pas exister ! Je veux pas !! Nan, nan !... Je... ne peux pas vouloir……Je… Nan…  » Les lèvres tremblantes, totalement déboussolé par les pensées qui lui parvenaient, il s’agita jusqu’à se relever et s’accrocher à la veste du noble, celui-ci ayant été associé à l’idée de réconfort et d’apaisement précédemment. Se serrant contre lui, son visage contre son torse, il semblait supplier pour que le soleil le console et le sauve de… lui-même. « Je… ne suis rien. Je… serais se que le soleil voudra que je…sois… Le soleil...» Il sembla hésiter à chaque fois qu’il voulait utiliser le pronom ’je’. « Pitié…Pi… »

Un gémissement de douleur alors que la fatigue avala son angoisse toute entière. Son corps retombant lourdement sur son voisin, son esprit avait plongé dans le néant. La fièvre était trop violente, sa migraine, la peur et toutes ses nouvelles sensations avaient finit par le pousser dans l’inconscience. Ses yeux s’étaient clos, il n’était plus qu’à présent un pantin, une poupée posée maladroitement contre le vicomte. Ses lèvres laissaient encore échapper un souffle haletant, quelques gémissements, témoignant des douleurs qui traversaient son corps endormit.
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MessageSujet: Re: Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé]   Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé] Icon_minitimeMer 5 Jan - 18:44

La neige avait recommencé à tomber et un vent glacial l'accompagnait dans cette danse hivernale, finissant leur dernier pas contre la vitre du fiacre. À l'avant du cab, le cocher frissonna et tout en remontant son col, il maudit une dernière fois son maître avant d'enfouir ses mains dans ses poches. Dans la voiturette, Aleister cajolait son petit sucre d'orge, un baiser, de tendre caresse, quelques mots doux. Il le regardait s'enfoncer dans la chaleur et le bien être, se laissant avaler par la douceur d'un foyer. Il était beau le petit oiseau, assoupi sur les jambes du lord, on l'aurait croqué. Dans un sourire, le bel anglais fit une innocente demande. Il ne voulait qu'un nom, simplement quelques lettres qui déclineraient l'identité de ce joli jeune homme. Mais c'était sans songer que cela puisse avoir un tel impact sur le garçon. Ouvrant doucement les yeux, la sensation de bien être sembla l'abandonner, remplacé par une expression de tristesse et d'inquiétude. Mais qu'avait-il dit pour ôter le soleil du coeur de ce petit ange. Il n'avait fait que lui demander son nom, mais cette simple question sembla réveiller de terrible souvenir. Le jeune homme se crispa resserrant fermement ses petites mains glacées sur les vêtements de l'anglais. Il tremblait. Aleister était inquiet, il resserra ses bras autour du frêle corps du garçon. Le pauvre était emporté dans un passé douloureux, secoué de tremblement, il ne restait plus qu'une chose à faire, attendre. Que se passait-il dans sa tête ? À quoi songeait-il ? Pourquoi tant de peur ? Un cri de panique s'extirpa de la gorge du garçon, le coeur d'Aleister de fessera brusquement tour comme son étreinte. Les larmes cascadèrent sur les joues roses du jeune homme, il ne cessait de répétait la même chose : "Je n'existe pas".

Le désespoir du jeune homme redoubla, secoué par les sanglots, il se redressa et s'affaissa à nouveau contre le lord enfonçant son visage contre son torse. Aleister récupéra la couverture et la glissa sur les épaules du petit sucre d'orge. Ne sachant comment réagir, le vicomte se contenta d'affirmer son étreinte, essayant vainement de se faire pardonner sa curiosité. Il l'écoutait, chaque mot prononcé paraissaient être une torture pour le bel enfant, il se cherchait, mais ne se trouvait pas. Dévoré par l'angoisse et la maladie, il perdit la bataille et son corps de porcelaine se laissa choir dans les bras d'Aleister qui le retenait avec tendresse. Les anges ne devraient pas avoir à souffrir. Un tel visage ne pouvait appartenir qu'à un de ses chérubins et le voilà, Ô comble de l'horreur, dévoré par toute la peine et les tourments qu'offrait ce bas monde. Le bel oiseau s'était endormi. Encore bouleversé, le beau blond resserra la couverture autour de cet être fragile. Il cherchait une solution, il ne pouvait résolument plus se séparer d'un si charmant petit angelot et pourtant, ne deviendrait-il pas fou en sa présence, ne prenait-il pas trop de risque en gardant cet enfant instable ? Les questions se battaient dans l'esprit du lord, à savoir laquelle devrait être traitée en première. Beaucoup d'incertitude, sa notoriété pourrait s'en trouver à nouveau tachée et il ne s'en remettrait pas. Perdant le fil de sa réflexion, son regard se tourna vers le petit biscuit qui dormait dans ses bras et il n'eut pas besoin de l'observer plus longtemps, que déjà il savait quoi faire.

Déposant délicatement le jeune homme sur la banquette, le vicomte ne perdit pas un instant et sortit du cab tel un courant d'air. Il ordonna au cocher de ne pas bouger et s'engouffra dans les ruelles enneigées de Londres. C'était décidé, il n'avait pas d'autre choix, cela était complètement fou, surtout venant de lui, mais il ne pouvait pas prendre ce risque. Enchaînant les grandes enjambées, il tourna à plusieurs reprises, sachant exactement quel chemin il devait prendre pour se rendre à Scotland Yard. Non vraiment, il faisait ce qu'il fallait, il aurait été indécent de s'y prendre autrement. Il passa encore deux rue et arriva face au bâtiment réservé aux policiers. Encore quelques pas et il serait soulagé. Il s'avança lentement et c'est sans regret qu'il poussa la porte d'une petite pharmacie à deux pas du commissariat et c'est avec son éloquence légendaire qu'il demanda un remède contre la fièvre. Un vieillard tout recourbé lui vendit quelques herbes pseudo médicinales et lui conseilla de ne pas couvrir le malade. Aleister le remercia plus que de raison et s'en retourna à son fiacre. Oui il allait le garder, même si cela pouvait être dangereux, il ne pouvait résolument pas rejeter un ange. Arrivé à sa voiture, Aleister s'y engouffra et vint s'installer près du jeune homme. Deux coups portés dans le plafond du cab et ils se mirent en route, direction le domaine de Druitt. Un doux sourire embellissait le visage du vicomte, il songeait déjà à tout ce qu'il allait pouvoir faire avec un si charmant garçon à ses côtés. Passant lentement ses doigts dans les cheveux de son nouveau compagnon, il laissa tomber sa tête en arrière, laissant son imagination se perdre à la recherche d'un nom et lorsqu'il trouva enfin il annonça glorieusement :

« Mon bel oisillon, je vais t'offrir une nouvelle vie et pour cela, je vais t'attribuer un prénom. Et je sais exactement lequel te convient mon bel enfant. Tu es aussi pur et aussi sucré que l'or des abeilles, alors je t'octroie le nom d'Honey. Et puisque le nom de famille est nécessaire pour vivre à Londres, je te donnerais le mien pour les besoins de la paperasse, mais tu n'as pas besoin de t'en soucier. »

Le jeune homme dormait-il toujours ? Aleister hésita à vérifier, mais cela lui sembla fort peu nécessaire et il préféra laisser sa main glisser des cheveux du jeune homme jusque sur ses épaules, se mettant à les caresser avec tendresse. Le regard fixé sur la vitre, le vicomte regarder le paysage défiler, il reconnut quelques bâtiments et s'aperçut qu'ils étaient bien plus près du manoir qu'il le pensait. Il était temps de tirer le petit ange des bras de Morphée, mais il était si mignon que le déranger semblait plutôt indécent. Et puis sa nouvelle vie lui plairait-elle ? Aimerait-il vivre en sa compagnie ? Il ne tarderait sans doute pas à le savoir, il ne devait plus rester qu'une dizaine de minutes de voyages maintenant. Une fois arrivé il s'occuperait personnellement de son petit protégé, il l'installerait dans la chambre du deuxième étage, à quelques mètres seulement de la sienne et aidé de Minnie, il était certain de faire des miracles. Mais avant cela, il lui fallait rassurer le bel oisillon et lui expliquer que le soleil venait de se lever sur sa vie et que ses rayons ne le quitteraient plus d'un millimètre. Déposant un tendre baiser sur la joue du garçon, il le secoua doucement avant de venir murmurer au creux de son oreille :

« Honey ? Oui c'est toi Honey, réveille-toi bel enfant, nous n'allons plus tarder à arriver dans mon humble chez moi. Es-tu heureux ? »

Une question idiote sans doute, mais pour l'instant Aleister essayait de rester sage et il faisait tout pour éviter de voir à nouveau un si joli visage dévoré par la tristesse. Il restait à savoir si cela allait réussir.

[HRP: Voilà ! Enfin répondu, j'espère que ça ira… Surtout pour le nom =° Bref, si quelque chose te déranges, dis le moi !]
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MessageSujet: Re: Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé]   Douceur │ PV Aleister Chamber [Terminé] Icon_minitimeDim 9 Jan - 17:26

Le noir, les ténèbres les plus profondes, le silence. Il flottait lentement dans le vide de son esprit, loin de la douleur ou des tourments. Qu’on est bien, là, ou il n’existe rien, là où notre existence elle-même n’a plus d’importance. Était-ce ce sentiment que recherchait désespérément la sucrerie ? Certainement, certainement que c’est ici, dans les néants, que veut s’oublier celui qui refuse de voir, qui refuse de vivre, qui refuse d’exister. Cette silhouette recroquevillée dans les ténèbres qui, la pupille tremblante, guète le moindre des faits et gestes des gens qui approchent sa chaire. Lui, lui, lui….

Moi ? Que se passe-t-il ? Je sais penser, je sais être. La lumière ? J’oublie. Nan, laissez-moi oublier. Que c’est-il vraiment passé ? Pourquoi est-ce que je peux penser ? Je vois mon corps, je vois. Mais peut-on voir dans les néants ? Pourquoi ai-je un doute ? Aleister Chamber, le soleil. Stupide définition pour un être que je sais humain. Mais il est si brûlant… Pourquoi y-ai-je songé… A elle ? Cette question fut brûlante. Je voulais l’oublier, mais elle est apparut si violement… Elle m’a aveuglé, je n‘ai pu détourner les yeux. Il me poursuit dans mes ténèbres, il s’ose à illuminer les noirceurs, ces noirceurs qui doivent me protéger. Maman l’a dit, ici, je ne crains rien, je n‘existe pas. Mais pourquoi est-ce que cette chaleur est si douce… Pourquoi les caresses du soleil me font trembler, ici, dans mon inconscient. La vie… Lui, il est vivant. Pourquoi je l’envie ? Pourquoi mes instincts veulent ainsi de la lumière ? Maman, tu m’as dis que je n’avais besoin de rien, car je n’existe pas. Alors pourquoi, celui qui ne pense pas, s’accroche si soudainement à cet être si insignifiant ? Nan, pourquoi je pense. Chut, chut, chut…. Je rêve. Je n’existe pas. Honey. Honey. Qui est Honey ? Moi, lui ? Un autre ? Je ne le connais pas. Où alors, c’est lui, c’est lui qui veut du soleil. C’est lui, le fou, qui se blotti contre ce corps humain, qui recherche du réconfort auprès de cet astre. Il est idiot. Mais… Il est en moi ? Ou es-tu, Honey ? Là. Je te vois. Je te connais pas. Qui-es-tu ? Celui que le soleil veut que tu sois… Tu viens de naître, tu n’es qu’un bébé. Une créature qui doit se trouver une identité. Je te hais, qui t’as demandé de venir au monde, ici, en moi ?! Tu es moi. Mais c’est cet être, le soleil, qui t’a donné la vie. Chamber. Papa. Nan ! Maman, il n’y a que toi qui est le droit de me donner une vie ! Mais tu me l’as refusé… Alors pourquoi, pourquoi lui, il le fait ?! Il veut que Honey souffre. Il veut que Honey pleure. Il veut qu’Honey connaisse les tourments d’une vie. Il veut qu’Honey existe. Mais moi, je n’existe pas.... Sort de moi ! Sort de moi ! Toi qui a à présent un nom… Je te déteste. Je me déteste. Je nous déteste. Ne t’approche pas de moi, maman veut pas…. Je t’empêcherais de grandir ! Je te détruirais ! Retourne là haut, ton soleil t’appelle… Cet excentrique aux cheveux d’or, il t’appelle. Ton père, t’appelle. Il t’appelle…. Honey ?….

Le jeune homme ouvrit lentement les yeux, après un sommeil plutôt douloureux. La fièvre brouillait toujours son esprit, mais quelque chose en lui l’avait poussé à répondre à l’appel de cette voix mélodieuse. Lui, il savait. Mais celui qui venait de naître ne comprenait pas encore, et pourtant, un fin sourire, légèrement tremblant, prit place sur les lèvres de la petite créature.
    « Papa veut qu’Honey soit heureux ?…. Alors Honey est heureux…. Il est avec le soleil. »

Un vertige, ses prunelles vacillants légèrement, la fièvre l’écrasant une nouvelle fois en le laissant échapper quelques soupires douloureux. Un corps était si fragile et le sien avait de toute évidence besoin de plusieurs jours de repos, ainsi que des soins avant de découvrir se que le soleil lui réservait. Cette vie qu’il allait lui offrir, comment serra-t-elle ? Qui serait Honey ? Lui-même l’ignorait encore pour le moment. Il était trop jeune, il était trop fatigué. Et pourtant, après une naissance douloureuse, il sentait la chaleur de celui qu’il avait fait parent réchauffer son pauvre être.

{ Désolé, c'est cours, mais je vois pas quoi ajouter alors je vais éviter de faire des lignes pour faire des lignes. x'D }
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